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Charles-Lucien Bonaparte

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Charles-Lucien Bonaparte
Le prince Charles-Lucien.
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Naissance
Décès
(à 53 ans)
Paris (France)
Sépulture
Nom de naissance
Charles-Lucien-Jules-Laurent Bonaparte
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Zénaïde Bonaparte (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Joseph Lucien Bonaparte (en)
Alexandrine Gertrude Zénaïde Bonaparte (d)
Lucien-Louis Bonaparte
Julie Bonaparte
Charlotte Honorine Joséphine Pauline Bonaparte (d)
Léonie Stéphanie Elise Bonaparte (d)
Marie Désirée Eugénie Joséphine Philomène Bonaparte (d)
Augusta Bonaparte Gabrielli (en)
Napoléon-Charles Bonaparte
Bathilde Bonaparte (d)
Albertine Marie Thérèse Bonaparte (d)
Charles Albert Bonaparte (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Abréviation en zoologie
BonaparteVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason

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Charles-Lucien Bonaparte est un homme politique et un ornithologue français, né le à Paris et mort le dans cette même ville. Fils de Lucien Bonaparte, il est donc l'un des neveux de Napoléon Bonaparte.

Prince français en 1815[réf. nécessaire] à la suite de la réconciliation de Lucien et de son frère, il hérite des titres pontificaux de son père à la mort de ce dernier, devenant ainsi le second prince romain de Canino, de Musignano et Bonaparte en 1840, et prince Bonaparte en vertu du statut de la famille impériale adopté par Napoléon III.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles-Lucien Bonaparte est le fils aîné du mariage en secondes noces de Lucien Bonaparte (1775-1840), frère de l'Empereur, et d'Alexandrine Jacob de Bleschamp (1778-1855).

En 1804, sa famille se rendit à Rome pour se mettre sous la protection du pape Pie VII. En 1810, à la suite d'une rupture entre le pape et Napoléon, il tente de rallier les États-Unis mais il est capturé avec sa famille par la Royal Navy en Méditerranée et retenu au Royaume-Uni jusqu’à la chute de Napoléon en 1814. Il retourne alors dans les États pontificaux.

Après son mariage en 1822, il emménage aux États-Unis avec le père de son épouse (et cousine) Zénaïde Bonaparte, Joseph Bonaparte, pour quelques années et s’installe à Philadelphie en 1823 avec une seconde résidence à Bordentown, dans le New Jersey. Son premier fils est né à Philadelphie et ses autres enfants à Rome[1].

En 1824, Bonaparte a tenté d'obtenir que John James Audubon, alors inconnu, soit accepté par l'Académie des sciences naturelles, mais cela a été contesté par l'ornithologue George Ord.

À la fin de 1826, Bonaparte et sa famille retournent en Europe. Il se rend en Allemagne, où il rencontre Philipp Jakob Cretzschmar, et en Angleterre où il a rencontré John Edward Gray au British Museum et a renouvelé ses relations avec Audubon. En 1828, la famille s'installe à Rome. En Italie, il est à l'origine de plusieurs congrès scientifiques, donne des conférences et écrit de nombreux articles sur l'ornithologie américaine et européenne ainsi que sur d'autres branches de l'histoire naturelle. Il est élu membre de l'American Antiquarian Society en 1845[2].

Ses idées démocratiques, sans doute renforcées par son expérience à Philadelphie, lui firent prendre une part active dans l'insurrection romaine de 1847-1849. En 1849, il est élu à l'Assemblée romaine et participe à la création de la République romaine. Selon Jasper Ridley, lorsque l'Assemblée est convoquée pour la première fois : « Lorsque le nom de Carlo Bonaparte, qui était un membre de Viterbo, a été appelé, il a répondu à l'appel en appelant “Vive la République” ! » (Viva la Repubblica !). Il devint le vice-président du conseil législatif et participe à la défense de Rome contre les quarante mille soldats français envoyés par son cousin, Louis-Napoléon. Il quitta Rome après que l'armée républicaine eut été défaite en juillet 1849. Il débarque à Marseille, mais il doit quitter le pays sur ordre de Louis-Napoléon. Il part en exil à Leyde puis, en 1850, il est autorisé à rentrer en France. Il s'installe alors à Paris pour le reste de sa vie. Il réaffirme ses convictions politiques en 1850 en nommant un oiseau Paradisier républicain en l'honneur de l'idée républicaine.

En 1854, il devient directeur du Jardin des plantes de Paris. En 1855, il est nommé membre étranger de l'Académie royale des sciences de Suède.

Famille[modifier | modifier le code]

Charlotte et Zénaïde Bonaparte, portrait peint par Jacques-Louis David en 1821.

Le , il épousa à Bruxelles sa cousine Zénaïde Bonaparte, fille de Joseph Bonaparte. Le couple eut quatre fils et huit filles :

Travaux scientifiques[modifier | modifier le code]

C'est à Rome, que le jeune Charles-Lucien Bonaparte découvrit l'histoire naturelle et particulièrement l'ornithologie.

Parti s'installer aux États-Unis où vivait déjà son père, il participa activement entre 1823 à 1826 à la vie de la communauté scientifique de Philadelphie où il publia son premier article en 1824. Il ne cessa dès lors d'étudier les oiseaux et acquit une réputation internationale. Il devint correspondant de l'Institut de France. En 1843, il isole par précipitation alcoolique l'échidnine ou vipérine[4] du venin de vipère et montre que cette substance reproduit tous les effets hématologiques du venin complet[5].

Œuvres et publications[modifier | modifier le code]

Globicera tarrali de Vanikoro

Il publia, de 1825 à 1833 les quatre volumes de son American Ornithology (Philadelphie, 1825)[6] et Ornithology of the North America (1826). Lors de son séjour à Rome, il avait commencé une étude des vertébrés d'Italie. Il la termina et la publia de 1832 à 1841 sous le titre d‘Iconografia della Fauna Italica.

Charles-Lucien Bonaparte publia de nombreux autres ouvrages dont certains écrits en italien. On peut notamment citer :

Avec M. de Pouancé, il préparait aussi un catalogue descriptif des pigeons et un autre des perroquets qui furent publiés après sa mort.

Charles-Lucien Bonaparte publia également en anglais :

Espèces décrites[modifier | modifier le code]

Bonaparte découvrit et nomma de nombreuses espèces. Il créa notamment l'ordre des monotrèmes.

Oiseaux :


Taxons dédiés[modifier | modifier le code]

Huit espèces d'oiseaux portent en français le nom de Bonaparte :

Par ailleurs, il a donné le nom de sa femme, Zenaïde, à un genre de tourterelles.

Hommage[modifier | modifier le code]

Une médaille posthume à l'effigie de Charles-Lucien Bonaparte a été réalisée par les graveurs Auguste Dumont et Hubert Ponscarme. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 191).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michael J. Brodhead, « The Work of Charles-Lucien Bonaparte in America », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 122, no 4,‎
  2. Annuaire de l'American Antiquarian Society
  3. (it)« Biographie de DEL GALLO DI ROCCAGIOVINE Luciano, fils d'Alessandro », sur Sénat de la République italienne (consulté le )
  4. Roussy, « Ptomaïnes et leucomaïnes », Revue de sciences médiales, 1838, t. 31, p. 719, Texte intégral.
  5. « Les venins en recherche biologique et médicale », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  6. (en)« American ornithology, or, The natural history of birds inhabiting the United States, not given by Wilson : with figures drawn, engraved, and coloured, from nature », sur Digital Library for the Decorative Arts and Material Culture (consulté le )
  7. (en)« Charles-Lucien Bonaparte, prince di Canino e di Musignano », sur Encyclopædia Britannica (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bonaparte est l’abréviation habituelle de Charles-Lucien Bonaparte en zoologie.
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