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Discussion:Keynésianisme

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Keynésianisme[modifier le code]

Note : le texte ci-dessous a été déplacé depuis le Bistro de Wikipédia. R 2 jan 2005 à 23:41 (CET)

Copyright ? Papillus 1 jan 2005 à 16:59 (CET)


Déplacé de "Keynésiennes"[modifier le code]

Adj. Relatif à l'économiste anglais Keynes, à ses conceptions économiques.

Chacun sait que les ouvriers ne se laissent plus berner par le truc keynésien de la diminution de leurs salaires réels moyennant une inflation « intelligente », chacun sait aussi que l'autofinancement, les investissements sur programmes longs, la stérilisation d'une fraction d'épargne dans les placements d'organismes publics ou quasi publics ne sont pas la meilleure condition pour que soient réglées par le marché les innovations réalisables étant donné le taux représentatif d'intérêt long. PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 497.

à replacer dans la partie critique ? sebjd 30 avr 2005 à 19:35 (CEST)

En l'absence d'une argumentation plus développée, ce texte arrogant n'est d'aucune utilité. Milan 3 juillet 2007 à 17:43 (CEST)[répondre]

Marché obligataire[modifier le code]

Pourquoi y-a-t'il cette partie ? FP 16 septembre 2005 à 09:18 (CEST)[répondre]

Semble pas très utile, effectivement. Devait être liée à une ancienne présentation de la th. keynésienne dans l'article.
Ce qui concerne l'épargne et la thésaurisation par contre pourrait rester, bien qu'à resituer. De nos jours la création de liquidités (par baisse des taux favorisant le crédit et défavorisant l'épargne "traditionnelle") ne va pas automatiquement dans la demande de biens et services (sphère économique), mais peut s'orienter vers la sphère financière. La thésaurisation prend un nouveau sens puisqu'elle peut être un transfert des placements monétaires vers les placements financiers et immobiliers. Voir notamment à ce sujet l'évolution des catalogues de "produits bancaires", le compte d'épargne classique perd du terrain, pas seulement du fait des baisses de taux d'ailleurs. Cette évolution écorne sérieusement les politiques dites "keynésiennes", voit les rend contre productives. Le plantage de l'économie japonaise depuis 10-15 ans l'a montré, et l'europe et les usa ont des soucis à se faire suite à l'océan de liquidités et d'endettement actuel digne du tsunami ou de l'ouragan katrina. J'arrête, on va me croire anti libéral, alors que le problème vient largement des états et banques centrales. Ben oui, les spéculateurs adorent les distorsions créees par les politiques publiques ;-)) --Pgreenfinch 16 septembre 2005 à 12:09 (CEST)[répondre]

Pour "De nos jours la création de liquidités (par baisse des taux favorisant le crédit et défavorisant l'épargne "traditionnelle") ne va pas automatiquement dans la demande de biens et services (sphère économique), mais peut s'orienter vers la sphère financière. La thésaurisation prend un nouveau sens puisqu'elle peut être un transfert des placements monétaires vers les placements financiers et immobiliers", effectivement mais ce n'est pas si nouveau, il s'agit du motif de spéculation tout simplement. Sinon le Japon n'a jamais été vraiment Keynésien. FP 16 septembre 2005 à 22:05 (CEST)[répondre]

Ben oui, mais le marché financier a pris une importance qu'il n'avait pas avant la mise au point ces 50 dernières années de nouvelles techniques de gestion (diversification efficiente de Markowitz) et de nouveaux instruments (floraison des "dérivés)". La finance est mmaintenant un secteur économique représentant 5 à 10 % du PIB des pays développés. Surtout son impact est devenu bien plus grand sur l'économie (financiarisation). Pour autant il ne faut pas confondre ce secteur avec de la simple spéculation. Il s'agit plutôt d'une machine, non seulement d'allocation des capitaux, mais aussi de transfert et répartition des risques. Certes parfois il connaît des surchauffes et des comportements pas entièrement rationnels, encore qu'un peu-plus que les bureaucraties étatiques dont les initiatives parfois fantasques ou démagogiques créent des opportunités de "spéculation". --Pgreenfinch 16 septembre 2005 à 22:57 (CEST)[répondre]

Tout à fait d'accord sur l'importance, même si je n'ai pas de chiffres sur cela (tu as déjà vu des textes sur le capitalisme patrimonial ?). Et bien sur d'accord aussi pour ne considérer la spéculation que comme une part d'un ensemble (mais on ne peux changer le terme de Keynes dans cet article). Bon après je ne suis pas opposé par principe à des interventions publiques sur ces marchés, les résultats obtenus dans ce cadre ne doivent cependant être uniquement observé d'un point de vue financier, d'autres objectifs peuvent être recherchés. Après si cela aide certains à spéculer, tant mieux pour eux ;-) FP 17 septembre 2005 à 11:43 (CEST)[répondre]

Détermination du taux d'intérêt[modifier le code]

je suppose que ce n'est pas faisaible de demander des explications dans un champs de discution, néanmoins j'espere trouver quelqu'un qui pourra m'expliquer cette équation Md = L1(Y) + L2(r). pourquoi dire de l'une croissante et de l'autre décroissante ? vue que les motifs de précaution et de transaction sont liés au revenu global, qui nous dit que ce dernier va croître pour que le paramètre L1 soit correct... merci.

Bandeau de pertinence[modifier le code]

Type même du pavé indigeste, obscur, délayé et incohérent, Manifestement rédigé au kilomètre, et quasiment incompréhensible. A mon avis effacer le tableau et repartir à zéro, car valeur encyclopédique 1/20 (qu'il partage sans doute avec l'article travail, tout aussi imbitable. D'où mise du bandeau de pertinence --Pgreenfinch 26 octobre 2005 à 14:47 (CEST)[répondre]

Je me lance dans une réécriture car tout n'est pas à jeter. Néanmoins, des petites erreurs se sont glissées j'ai l'impression. Michaël Malter 18 décembre 2005 à 17:57 (CET)[répondre]

La partie 2.2.2 n'est pas au top... Plein de Chez Marx, Chez Keynes... Beaucoup de verbiage et finalement pas très encyclopédique. J'hésite un peu avant de virer le machin et de compléter l'article Economie de sous-emploi. Je ne voudrais pas faire vandale.

Bon, j'attends vos réactions... On va le massacrer ce vilain bandeau!!!Michaël Malter 18 décembre 2005 à 19:38 (CET)[répondre]

Réflexion faite je vire le bordel. Il y a l'historique! Michaël Malter 18 décembre 2005 à 20:10 (CET)[répondre]

Le passage 2.1 na parle pas ou peu de Keynes! Je ne suis pas très chaud pour réécrire le machin mais c'est à faire, je laisse en l'état tant que personne ne réécrit. Shrat 20 décembre 2005 à 11:55 (CET)[répondre]

Article plus rigoureux que beaucoup d'autres issus du portail économie de wikipedia me semble pertinent : je propose la suppression du bandeau de non-pertinence

Keynésianisme[modifier le code]

je ne suis pa calé en economie , je suis etudiant en histiore et l economie est un des aspects de mon aprentissage , j orai aimé un discour clair sur le kenesianisme et avoir l essence de la pensée de keynes lui meme mai apparement il s agit la d un debat plus ideologiquement politique qu autre chose.merci de m eclairé sur les valeures keynesiennes. (81.220.80.177 28 juin 2006 à 01:44 (CEST))[répondre]

Réponse au Keynésianisme[modifier le code]

En deux phrases. Keynes est l un des premier économistes à prôner l'intervention de l'Etat pour résoudre des crises économiques, en lancant des politiques budgétaires. Qui consistent à augmenter les dépenses de l'Etat A COURT TERME (pas plus de 5 ans), afin de relancer la Demande (par la consommation) et de revenir à un certain équilibre avec l Offre.

Par exemple: l'Etat lance de grands travaux il payera des employés qui consommeront et relanceront la demande. (vision grossière)

J espère avoir été clair si des personnes veulent rajouter des choses ou me corriger?


Réponse au Keynésianisme et introduction[modifier le code]

La définition ou introduction en haut de page est assez incompréhensible pour le néophyte. Il faudrait la réécrire pour répondre clairement et simple. Le reste du texte peut être repris en détail, plus loin. Serait-il possible de la réécrire plus simplement ?

présentez ta définition ici pour la discuter, après la discutions tu pourras l'intégrer à l'article--Abdow.Esprit (discuter) 14 octobre 2015 à 13:04 (CEST)[répondre]

Question sur l'introduction[modifier le code]

Je ne vois pas pourquoi on opposerait le keynésianisme et le libéralisme économique. Adam Smith justifiait lui aussi l'intervention ponctuelle de l'Etat. L'introduction de cette article me semble donc fausse, en plus d'exprimer un point de vue politisé. Il serait plus judidicieux de préciser qu'il existe plusieurs écoles libérales qui s'oppose sur la nature des interventions de l'Etat.

Pourquoi ne pas modifier l'intro, dans ce cas ? Hardi, prends ton clavier à deux mains ! --AuxNoisettes 2 mai 2007 à 13:37 (CEST)[répondre]

J'irai même plus loin : c'est un exemple typique de ce qui arrive quand on répète les bétises des autres sans avoir lu les auteurs. Si vous aviez lu Adam Smith, Ricardo ou Malthus, (spécialement Smith) vous sauriez qu'ils ne parlent ni de "prix d'équilibre" ni de marché de concurrence parfaite et qu'ils sont à des années lumières de ces bétises néoclassiques (du genre "le marché est toujours efficient et juste parce que les prix jouent le rôle d'une "main invisible" qui ramène les quantités à l'équilibre") ! Si vous aviez lu Smith (qui utilise la main invisible dans un tout autre contexte - cf dico d'analyse éco de Bernard Guerrien -) vous comprendriez que Smith n'a rien a voir avec cette pensée et qu'il ne parle en rien du taux d'intérêt en ces termes ! Conclusion, quand on participe à une encyclopédie, on vérifie ses sources et on écrit pas des bétises sur des auteurs qu'on a pas lu. Dans le cas présent, on nomme contre qui Keynes s'oppose "les classiques" et au besoin on fait référence à la Théorie Générale (intro) : "La dénomination d' « économistes classiques » a été inventée par Marx pour désigner Ricardo, James Mill et leurs prédécesseurs, C'est-à-dire les auteurs de la théorie dont l'économie Ricardienne a été le point culminant. Au risque d'un solécisme, nous nous sommes accoutumé à ranger dans « l'école classique » les successeurs de Ricardo, c'est-à-dire les économistes qui ont adopté et amélioré sa théorie y compris Stuart Mill, Marshall, Edgeworth et le Professeur Pigou."

Jean-Claude Trichet keynesien ?[modifier le code]

Bonjour, c'est ce qu'affirme sur l'émission radio décryptage (RFI) Gérard-Marie Henry, économiste, professeur à l’Université de Reims auteur de "Keynes", aux éditions Armand Colin. Qu'en pensez-vous ? Chrisd 13 octobre 2007 à 13:27 (CEST)[répondre]

Non, Trichet n'est pas keynésien, au sens où on entend le terme. Mais bien sûr, comme Milton Friedman (GM Henry dit dans l'émission : "Friedman aussi est keynésien"), il suit certains concepts énoncés en premier par Keynes, qui fut un très grand précurseur. —MACROECO me parler 13 octobre 2007 à 13:47 (CEST)[répondre]

Nettoyage avant reconstruction[modifier le code]

L'article est actuellement avec un bandeau pertinence et source. Je préfère repartir à zéro et au cas où quelqu'un désirait en reintroduire des morceaux dans le nouvel article, je place ici l'ancienne version -- fuucx (d) 2 mai 2009 à 09:12 (CEST)[répondre]

ancienne version

Le keynésianisme est une école de pensée économique fondée par l'économiste britannique John Maynard Keynes. Ses adeptes – plus ou moins critiques du libéralisme économique – ont retenu notamment sa position en faveur de l'intervention active de l'État au sein de l'économie, à certains moments précis, pour assurer le plein emploi. Ce courant, qui s'opposait à l'école néoclassique, a été dominant de 1945 jusqu'aux années 1970, voire 1980 dans certains pays.

Les courants dominants actuels sont la synthèse néo-classique et le néo-keynésianisme – et la nouvelle économie keynésienne – qui reprennent certains éléments keynésiens.

Le courant plus mineur du post-keynésianisme se place en opposition radicale aux principaux courants actuels et veut conserver les aspects les plus contestataires et hétérodoxes du keynésianisme.

Le keynésianisme est une théorie fondée sur la demande, la monnaie et le taux d'intérêt.

Critique de la représentation classique du taux d’intérêt

Pour ceux que Keynes appelle les économistes classiques[1], le taux d'intérêt est le prix d'équilibre sur le marché des fonds prêtables :

« De nombreux économistes ont soutenu que le montant de l'épargne courante déterminait l'offre de capital frais, que le montant de l'investissement courant en gouvernait la demande et que le taux de l'intérêt était le facteur d'équilibre ou le "prix" déterminé par le point d'intersection de la courbe de l'offre d'épargnes et de la courbe de la demande d'investissement[2]. ».

Pour Keynes, cette théorie ne tient pas : "l'épargne globale est nécessairement et en toute circonstance juste égale à l'investissement global" ; en toute circonstance et donc, quel que soit le taux d'intérêt.[3] Il va ainsi critiquer l'existence d'un marché des capitaux où offre et demande s'équilibrent. D'abord en constatant que les décisions d'épargne et d'investissement dépendent de facteurs totalement différents, puis en expliquant que, du fait des incertitudes "radicales", les individus sont poussés à thésauriser. Cette thésaurisation provoquera certes un investissement (la production invendue deviendra un stock, comptabilisé comme un investissement) mais forcé. A la période suivante, le manque de débouchés devrait amener les entrepreneurs à diminuer la production et donc l'emploi.

Finalement, c'est la loi de Say (que Keynes résume à l'idée que "l'offre crée sa propre demande") qu'il critique, puisque sa théorie nous amène à conclure qu'il existe des rationnements, une sous-consommation, du fait de la mauvaise coordination des agents.

Incertitude et demande de monnaie

L’incertitude sur le marché financier est une nouvelle donnée centrale. Keynes reprend cette thèse d’une incertitude centrale pour rendre compte de la demande de monnaie, et donc de la détermination du taux d’intérêt. La demande de monnaie, chez Keynes, répond à trois motifs de détention de monnaie :

  • motif de transaction.
  • motif de précaution.
  • motif de spéculation.

Par cette représentation, il s’oppose à l’idée classique selon laquelle "toute encaisse sous forme de monnaie doit être absolument dépensée instantanément". Les motifs anciens de détention de monnaie, parmi lesquels le motif de transaction, incluent un motif de revenu et un motif d’entreprise, les deux étant liés au décalage qui existe entre le rythme d’entrée et la sortie des encaisses liquides.

Le motif de précaution s’explique par le fait que les agents économiques conservent une part de leur revenu sous forme d’encaisses liquides pour faire face aux aléas et à des dépenses imprévues. Ce motif est source de limitation de la demande et en conséquence de la croissance. Le motif de transaction et le motif de précaution sont fortement liés au niveau du revenu global et sont croissants avec le revenu. Le taux d'intérêt n'influence pas le niveau des encaisses de transaction et de précaution.

Mais le motif le plus important dans l’analyse de la demande de monnaie keynésienne est celui de spéculation. Pour Keynes, ce mot n'a pas le sens actuel. Il s'appliquait aux revenus des actifs financiers plus qu'aux perspectives de plus values sur les prix de ces actifs. Dans cette optique, le profit dit spéculatif se fait sur le taux d’intérêt, qui est alors le prix de la renonciation à la liquidité pour un motif de "spéculation". La demande de monnaie à des fins de spéculation est fonction décroissante du taux d'intérêt.

Le motif de préfinancement est « l’intervalle qui sépare les décisions d’investissement de leur exécution, aucun investissement ni aucune épargne n’ont encore lieu, mais des liquidités ont été mobilisées par un appel au crédit bancaire ou une émission de nouveaux actifs financiers ». Deux cas s’en découlent si l’investissement a lieu, il crée l’épargne nécessaire à son financement final. Sinon cette demande de monnaie contribue à faire s’élever le taux d’intérêt.

La question de l'épargne

Toujours dans cette optique, si les agents anticipent une hausse du taux d'intérêt, ils doivent garder leur épargne sous forme de monnaie. Même si, ce faisant, ils perdent le revenu de toute la période d'attente. Cette thésaurisation se fait au détriment de la consommation. Le même raisonnement s'applique à tout investissement, même industriel, basé sur la demande des consommateurs.

Pour les classiques, la monnaie ne peut pas être « thésaurisée ». Le terme de thésaurisation renvoie à un comportement passif, voire irrationnel de conservation de la monnaie juste pour le plaisir. Pour eux, il est irrationnel de faire chômer la valeur de l’argent, l’épargne doit toujours être nécessairement immédiatement investie et donc servir à la formation de capital. Dans le cadre de la théorie de Keynes, le terme de thésaurisation est donc impropre. Dans la pratique actuelle, les détenteurs de liquidités tendent à les orienter en cas de baisse des taux vers des placements financiers (actifs cotés sur les marchés) plus que l'épargne monétaire classique (placements dits "de taux" à vue ou courte durée). Cela au détriment parfois de la consommation, contrairement à ce qu'envisageait Keynes.

La détermination du taux d’intérêt et la demande de monnaie

On observe tout d'abord que, comme pour l’efficacité marginale du capital, plus les marchés financiers sont libres, plus la détermination du taux d’intérêt est "conventionnelle". Ainsi, si l’État prétend émettre prochainement des bons à 10 % (S0) et que la majorité des agents, en fonction de l’état de la confiance, pensent que l’État ne va pas réussir à placer ses bons à 10 % et que le taux d’intérêt va passer à 20 %, alors ils attendent.

Ainsi, si tous les agents agissent de la même façon et si l’État n’arrive pas à placer effectivement à 10 %, alors il sera contraint, à la période suivante, d’offrir effectivement un rendement supérieur. Une fois encore, les prophéties sont auto-réalisatrices. La détention d’une partie de son épargne sous forme de monnaie est donc parfaitement rationnelle.

La détermination du taux d’intérêt est donc, pour une part, largement conventionnelle : on trouve sur le marché obligataire des caractéristiques très proches du marché boursier. Par exemple, il dépend des anticipations des agents : certains parient sur la hausse du taux, d’autres sur la baisse, étant entendu que la tendance du marché correspond à l’opinion qui emporte la plus grande adhésion.

Keynes soutient que le taux d’intérêt est bien le prix de la renonciation à la liquidité de la monnaie : il n’est pas le prix du capital, qui permet d’égaliser l’offre et la demande de fonds prêtables (S = I), mais le prix en vigueur sur le marché de la monnaie, c’est-à-dire celui qui égalise l’offre et la demande de monnaie. C’est une nouvelle rupture avec la pensée classique. La fonction de demande de monnaie peut être représentée par l’équation : Md = L1(Y) + L2(r), avec L1, une fonction croissante du revenu qui représente les motifs de transaction et de précaution et L2, une fonction décroissante du taux d’intérêt (r), qui représente le motif de spéculation. Si le taux d’intérêt augmente, alors les agents vont anticiper qu’il peut à tout moment baisser, ils vont donc réduire leur demande de monnaie pour motif de spéculation.

Keynes ajoute qu’il existe un taux d’intérêt incompressible qui définit un seuil, appelé "trappe à liquidité", à partir duquel la demande de monnaie est infinie. À ce taux les agents refusent d’acheter toutes les obligations qu’on leur propose et ils demandent toute la monnaie disponible pour l’investir plus tard quand le taux va augmenter. Passé le seuil de cette trappe, les politiques monétaires deviennent inefficaces : le taux d’intérêt est déjà tellement bas qu’en injectant de la monnaie dans l’économie l’État ne crée pas de surcroît de revenu. Par contre l'augmentation de l’offre de monnaie entraine systématiquement une augmentation du désir de liquidité, même si les agents n'en ont pas l'emploi ou si l'offre de biens et services ne peut pas l'absorber. À un certain niveau de taux d’intérêt particulièrement bas, la préférence pour la liquidité deviendrait absolue. La théorie n'indique pas où se situerait ce niveau d'attractivité absolue. De toute façon, mathématiquement on ne peut pas faire baisser les intérêts nominaux en dessous de zéro, mais cela est parfois possible (en période d'hyperinflation par exemple) pour les intérêts réels (= corrigés de l'inflation).

On remarquera également que comme la valeur de l'efficacité marginale du capital peut se déplacer, sur le graphique correspondant, de gauche à droite en fonction de l’état de la confiance, la confiance dans le marché obligataire ou dans le climat général des affaires peut se traduire par une baisse ou une hausse du seuil de la "trappe à liquidité".

L’offre de monnaie

L’offre de monnaie est considérée comme exogène. Elle est déterminée par une administration, la banque centrale, indépendante ou non de l'État. De façon discrétionnaire, celle-ci ajuste indirectement (à l'aide de ses propres taux d'intérêts, et divers autres interventions techniques et règlementaires) le montant de la masse monétaire en circulation dans l’économie. Cette manipulation qui aboutit à restreindre ou accroître l’offre de monnaie agit à son tour sur la gamme des divers taux d’intérêt (crédit et épargne) qui impactent l'économie. Cette incidence se fait essentiellement sur les taux à court terme, mais aussi dans une certaine mesure sur les taux longs, plus dépendants de l'offre et de la demande du marché financier (voir courbe des taux). L’offre de monnaie est donc un instrument de politique économique. Ainsi, une plus grande offre de monnaie a pour but d’assécher la soif des agents en matière de liquidités (si cette soif est réelle, "on ne peut faire boire un âne qui n'a pas soif") et de faire baisser les taux d’intérêt pour relancer l’investissement, accroître le revenu, voire provoquer une hausse des prix (inflation, bulle...). Dans la théorie keynésienne, le taux d’intérêt ne représente pas le prix de l’épargne (sur le marché des fonds prêtables), mais plus le prix de la renonciation à la liquidité. L’idée à l’origine de cette théorie est que, pour un certain état de l’économie, les agents ont une certaine soif de liquidité et la banque centrale doit plus ou moins la satisfaire en fonction de son objectif sur les taux d’intérêt.

Remarques

Chez Keynes, l’investissement est une variable largement autonome et c’est le niveau de l’investissement qui va déterminer le niveau de l’épargne. Les déterminants exogènes de l’investissement sont l’efficacité marginale du capital, apparente sur le marché boursier (lieu de cotation des actions des sociétés anonymes) et le taux d’intérêt, fixé sur le marché des obligations. Ces deux variables sont des variables monétaires largement influencées par les anticipations des agents et le climat général des affaires. Quels liens peut-on établir entre l’efficacité marginale du capital, le taux d’intérêt et le niveau de l’investissement ?

Comme nous l’avons déjà vu, l’investissement se fixe au niveau où l’efficacité marginale du capital est égale au taux d’intérêt, ce qui permet de tracer le graphique ci-dessus. Ainsi, dans le cas général (en dehors de la trappe à liquidité) une politique monétaire expansive permet de faire baisser le taux d’intérêt et donc d’accroître le niveau de l’investissement.

Cependant, Keynes nous présente une théorie de la monnaie radicalement différente de celle des classiques. Alors que chez les classiques, la monnaie n’a aucune utilité, elle n’influence pas l’économie réelle, chez Keynes les économies capitalistes sont clairement des économies monétaires de production : la dimension monétaire est structurante et fondamentale. Ce n’est qu’avec une autre théorie de la monnaie qu’on peut comprendre le niveau de l’investissement (ici, le taux d’intérêt est clairement une variable monétaire, il dépend de l’offre et de la demande de monnaie).

On peut facilement légitimer ce statut de la monnaie. En effet l’économie capitaliste est une économie largement décentralisée marquée par une incertitude radicale : c’est pour cette raison que les agents peuvent être amenés à demander de la monnaie pour un motif de spéculation. Toute épargne n’est pas nécessairement immédiatement investie ; une fraction de cette épargne peut être conservée sous forme de monnaie, d’encaisse et ce de façon tout à fait rationnelle. En ce sens, il ne s’agit pas vraiment de thésaurisation, même si ce comportement peut y être apparenté.

Par conséquent, Keynes souligne que l’efficacité marginale du capital et le taux d’intérêt répondent à des déterminants largement conventionnels. L’efficacité marginale du capital ne doit pas être confondue avec la productivité marginale définie par l’école néo-classique. L’efficacité marginale du capital est plus une anticipation du rendement monétaire des actions, censée refléter le rendement des fonds propres d’une entreprise. Ce sont la confiance et les anticipations sur les marchés financiers qui vont déterminer l’efficacité marginale du capital et donc le niveau de l’investissement.

Or, l’efficacité marginale du capital et la demande de monnaie de spéculation se modifient en fonction des évolutions de l’état de la confiance et des anticipations des agents. Ainsi, une dégradation de la confiance sur le marché des obligations conduit à un déplacement de la courbe de demande de monnaie vers la droite ; le taux d’intérêt correspondant à la trappe à liquidité augmente. L’investissement peut s’effondrer brutalement.

Les anticipations dans la détermination du taux d’intérêt et de l’efficacité marginale du capital ne sont pas sans rapport. Les marchés des actions et des obligations sont fortement reliés entre eux. Les anticipations sur ces deux marchés ne sont pas indépendantes les unes des autres (les intervenants sont souvent les mêmes). Ainsi, lorsqu’un krach survient sur le marché boursier, le climat général des affaires devient mauvais et les agents augmentent leur demande de monnaie de spéculation, ce qui faut augmenter le taux d’intérêt. On constate en effet, en parallèle du krach sur le marché action, une détérioration de la confiance sur le marché obligataire. De plus, les agents anticipent que l’État va devoir accroître ses dépenses pour surmonter le krach, et donc émettre de nouveaux bons à des taux d’intérêt plus élevés. L’ensemble de ces mécanismes conduit effectivement à une hausse des taux d’intérêt.

Ainsi, pour Keynes, il convient, autant que faire ce peut, de limiter le pouvoir de la finance et des marchés financiers. Le pouvoir des marchés se traduit par une domination de la logique de spéculation de court terme sur une logique d’entreprise et d’investissement de long terme. La solution immédiate consisterait en une règlementation plus poussée des marchés financiers ainsi que des marchés des changes pour éviter une spéculation sur les monnaies. La taxation des capitaux, le contrôle administratif des mouvements de capitaux pourraient ainsi réduire leur volatilité. Or, depuis le début des années 80, on constate un vaste mouvement de libéralisation et de dérèglementation des systèmes financiers qui vont à l’encontre des prescriptions keynésiennes et développent l’instabilité de l’économie.

L’intervention publique selon Keynes

La représentation néo-classique de l’intervention publique

En ce qui concerne l’intervention publique, la théorie néoclassique est une théorie non-homogène et plutôt éclatée. Le modèle de référence est le modèle de concurrence parfaite qui exclut toute intervention de l’État en dehors de ses missions régaliennes (police, armée, justice). Or, le modèle de concurrence parfaite est un modèle largement centralisé avec des hypothèses de comportement et de fonctionnement (sur l’organisation des échanges) difficiles à mettre en œuvre. Le modèle de concurrence parfaite a été formalisé dans les années 50 par le couple d’économistes Arrow et Debreu.

Pour les économistes qui adhérent à la théorie néoclassique, le modèle de concurrence parfaite constitue un idéal, un optimum, mais il est impossible à atteindre à cause d’imperfections. Ainsi, pour la majorité des néoclassiques, il s’agit de raisonner en terme d’imperfections que l’État doit servir à corriger. Mais à l’intérieur même de la théorie néoclassique, certains, les libéraux, refusent toute intervention de l’État et pensent que le marché laissé à lui-même est autosuffisant. D’autres, les néo-keynésiens, sont favorables à l’intervention de l’État pour aider à la réalisation du programme du marché.

Les néo-keynésiens ne discutent pas l’idéal que constitue la concurrence parfaite, mais, à l’inverse des libéraux, ils pensent que les imperfections du modèle ne seront pas réduites par une diminution de la sphère publique. En effet, ils considèrent que ce n’est pas forcément l’État qui est à l’origine de ces imperfections. Il faut donc que l’État intervienne pour contrecarrer les conséquences de ces imperfections comme le chômage ou la constitution de monopoles naturels.

Or, ce n’est en effet pas n’importe quelle intervention publique qui découle de cette vision : l’objectif des néo-keynésiens est de réaliser le programme du marché par l’intervention publique. Malgré tout, il s’agit de se rapprocher le plus possible des résultats qui auraient théoriquement été obtenus en situation de concurrence parfaite. Les néo-keynésiens apportent les fondements théoriques et économiques de la doctrine social-libérale dominante aujourd’hui en Europe.

Par exemple, sur le marché du travail, pour les libéraux, le chômage est dû à l’intervention de l’État ou des syndicats par l’intermédiaire du salaire minimum et d’une négociation toujours plus difficile des salaires. Or, comme le salaire en vigueur est supérieur au salaire de marché, il existe du chômage. Pour eux, il faut donc démanteler les syndicats et annuler le salaire minimum pour rétablir le mécanisme correct du marché. Les néo-keynésiens, qui gardent en tête une dimension sociale de l’économie et la nécessité d’une demande effective suffisante pour les entreprises, pensent, à l’inverse des libéraux, que le rôle de l’État est de prendre en charge une partie du coût du travail. En effet, par l’intermédiaire d’emplois subventionnés ou de réductions de charges pour les emplois peu qualifiés, le coût du travail finalement supporté par les entreprises doit correspondre au salaire en vigueur sur un virtuel marché du travail.

Ainsi, le programme du marché est plus facilement réalisé : le coût supplémentaire entre le salaire minimum et le salaire de marché est compensé par les aides de l’État (aujourd’hui 25 milliards d’euros par an en France). Le seul chômage qui peut subsister est soit du chômage volontaire (les personnes qui préfèrent ne pas travailler parce qu’elles considèrent que le salaire est trop bas), soit du chômage frictionnel (personnes qui sont entre deux emplois). De plus, certains libéraux considèrent que les minima sociaux (RMI, allocations chômage) encouragent le maintien des personnes dans une situation de non retour à l’emploi.

Mais d’autres imperfections du marché peuvent aussi être à l’origine du chômage : les problèmes de circulation de l’information contraignent les entreprises à verser un salaire supérieur au salaire de concurrence parfaite, c'est la théorie des asymétries d'information que l'on doit à Joseph Stiglitz. Ainsi, pour les libéraux, les causes du chômage sont largement exogènes au marché (l’État, les syndicats, les problèmes de circulation de l’information, …). Alors que, pour les néo-keynésiens, les causes du chômage peuvent aussi être endogènes : on ne peut pas supprimer toutes les imperfections du marché et les employeurs n’ont, en quelque sorte, pas d’autres choix que de verser un salaire supérieur au salaire d’équilibre. Par exemple, pour des raisons d’équité, ils pensent qu’on ne doit pas supprimer le salaire minimum.

Keynes, défenseur de l’intervention publique

Salaire et emploi chez Keynes : voir l'article détaillé Equilibre de sous-emploi.

Keynes refuse les deux composantes de l'analyse néo-classique du chômage :

  • Le travail n'étant pas une marchandise, il ne faut pas considérer qu'un marché du travail existe.
  • Le chômage n'est pas volontaire car il n'est pas soumis à la volonté des agents. Le chômage est un dérèglement du capitalisme.

L'État doit alors amorcer une politique de relance pour éradiquer le chômage.

Croissance et investissement chez les keynésiens : voir l'article détaillé Effet multiplicateur.

Mathématiquement, l'investissement engendre un surplus de revenu national supérieur. L'État peut se permettre, selon Keynes, de creuser un déficit : l'investissement public engendrant beaucoup de revenu, le "trou" dans les finances de l'État se résorbe de lui-même.

Courants économiques actuels issus du keynésianisme

Le keynésianisme a grandement contribué à la réflexion générale sur le rôle de l'État. Critiquant le rôle des marchés, montrant les risques de sous-investissement, il apporta un regard nouveau sur les sciences économiques. Alors que Keynes utilise les mathématiques pour expliquer son raisonnement, il cherche néanmoins à prendre en compte certains déterminants sociaux.

Les mutations économiques, les réformes de l'État-providence, l'échec des plans de relance des années 1970 ont amené les économistes contemporains à s'écarter du keynésianisme – Keynes lui-même au cours de sa vie n'a pas tenue une position constante.

L’école néoclassique est dominante dans les pays développés, mais le principal courant situé dans le prolongement du keynésianisme est le néo-keynésianisme.

Le post-keynésianisme est un courant mineur qui se place dans le prolongement des idées les plus hétérodoxes du keynésianisme.

Notes et références

  1. Théorie Générale, chapitre 1 : « La dénomination d' « économistes classiques » a été inventée par Marx pour désigner Ricardo, James Mill et leurs prédécesseurs, c'est-à-dire les auteurs de la théorie dont l'économie ricardienne a été le point culminant. Au risque d'un solécisme, nous nous sommes accoutumé à ranger dans « l'école classique » les successeurs de Ricardo, c'est-à-dire les économistes qui ont adopté et amélioré sa théorie y compris Stuart Mill, Marshall, Edgeworth et le Professeur Pigou. »
  2. John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie
  3. L'erreur que Keynes met ici à jour et celle de confondre équilibre comptable (où on pose qu'une égalité est vraie par définition) et équilibre économique (où on prouve qu'une égalité est vraie du fait de relation de causalité dans un certain cadre théorique.)
 

Suppression[modifier le code]

J'ai supprimé une partie qui faisait doublon-- fuucx (d) 25 mai 2010 à 09:45 (CEST)[répondre]

il y a deux articles qui disent les mêmes choses : Keynes et Keynésianisme[modifier le code]

il y a deux articles qui disent en grande partie les mêmes choses : Keynes et Keynésianisme. c'est pas sérieux Acx01b (discuter) 18 août 2015 à 01:45 (CEST)[répondre]

En m'en tenant aux résumés introductifs, il me semble que les deux articles traitent de sujets différents (bien que liés) : Keynes est un article traitant d'une personnalité tandis que Keynésianisme est un article concernant une doctrine économique. Les deux sujets sont bien liés, mais les contenus des articles sont surement différents puisque l'un est une biographie et l'autre un article économique. Cordialement, Gyrostat - DitS'Cuté 18 août 2015 à 12:12 (CEST)[répondre]
Peut-être parlez-vous d'une section ou d'un passage en particulier. Si oui, lequel ? — Cantons-de-l'Est discuter 18 août 2015 à 18:25 (CEST)[répondre]
par exemple John_Maynard_Keynes#La_r.C3.A9volution_keyn.C3.A9sienne_:_la_Th.C3.A9orie_g.C3.A9n.C3.A9rale_de_l.27emploi.2C_de_l.27int.C3.A9r.C3.AAt_et_de_la_monnaie. vous êtes sérieux quand vous me demandez de citer un passage en particulier ? ça saute aux yeux. Acx01b (discuter) 12 septembre 2015 à 21:27 (CEST)[répondre]
L'article Keynes a été conçu pour être AdQ. L'article Keynésiasme a été conçu sans volonté particulière si ce n'est de ne pas y passer trop de temps. Sur wikipedia on n'est pas payé. Donc le mot sérieux vous vous le gardez. Cela dit l'article Keynésianisme fait selon moi le point des principaux traits. Maintenant si vous voulez modifier l'article Keynésianisme j'en ai strictement rien à faire--Fuucx (discuter) 13 septembre 2015 à 02:49 (CEST)[répondre]
Pour moi la principale différence vient du fait que l'article Keynésianisme est "technique" centré autour de IS-LM, alors que l'article Keynes présente la vie et l'oeuvre de Keynes sans aborder le modèle IS-LM qui n'est pas stricto-sensu l'oeuvre de Keynes mais de ses disciples--Fuucx (discuter) 13 septembre 2015 à 02:55 (CEST)[répondre]

Je crois que cette discussion recoupe celle que nous avons actuellement avec Acx01b (d · c · b) sur nos pages de discussion respectives. À mon sens et pour une personalité à la postérité intellectuelle aussi prolifique que celle de Keynes, il y a lieu d'avoir un article séparé (détaillé) sur les courants qui se réclament de son influence et sur les débats à ce sujets postérieurs au décès de la personne. Bokken | 木刀 14 septembre 2015 à 10:52 (CEST)[répondre]

Cela me semble certain. C'est pourquoi à mon sens l'article à renforcer et à développer c'est l'article Keynésianisme. Cet article a été fait très rapidement sans que réellement je m'y implique. Par exemple il faudrait parler du Keynésianisme marxisant français etc… Sur ce sujet je vous laisse vous en occuper car ce n'est pas actuellement au centre de mes recherches. Je mets une copie de la discussion sur l'article keynésianisme --Fuucx (discuter) 14 septembre 2015 à 11:30 (CEST)[répondre]


Keynes, libre-échange et protectionnisme[modifier le code]

Suppression de paragraphe complètement faux et mensonger qui prétend que Keynes était en faveur du libre-échange toute sa vie. Keynes a écrit beaucoup sur le libre échange et le protectionnisme. Et les citations retenues de l'éditeur EricDuflot1968 « nous devons tenir le libre échange, dans son interprétaiton la plus large, comme un dogme inflexible, dont on ne peut admettre aucune exception » et « vraiment très peur du protectionnisme comme solution de long terme [parce que] c'est comme une drogue ; on n'arrive jamais à se débarrasser des tarifs douaniers une fois qu'on les applique » sont complètement mensongères puisque qu'elle se situe avant la conversion de Keynes au protectionnisme dans les années 1930.

Enfin, Keynes intègre parfaitement le protectionnisme dans ses travaux comme dans son livre "Traité de la monnaie". Or le "Traité de la monnaie" est un des livres fondateurs du keynésianisme. Ainsi la critique de la théorie des arguments comparatifs est un des piliers de l'école de pensée keynésienne puisque cette théorie repose sur les hypothèses néoclassiques de Ricardo, que Keynes a fini par totalement rejeter à partir des années 1930. Donc l'argumentation de l'éditeur EricDuflot1968 ayant tout supprimé est complètement erronée et est un non-sens.

Effectivement Keynes est devenue protectionniste après le années 1930 et le keynésianisme originel reposait sur la dénonciation de la théorie de l'avantage comparatif et donc du libre-échange. Et cela n'en déplaise à l'éditeur EricDuflot1968 qui a supprimé le passage précédent. Visiblement la réalité dérange certains. 37.172.135.104 (discuter) 27 décembre 2021 à 03:39 (CET)[répondre]

La source retenue [1] pour écrire le paragraphe supprimé auparavant est sans le moindre doute sérieuse et extrêmement complète. Malgré cela, cet éditeur EricDuflot1968 a tout supprimé et a complètement travesti la réalité de l'information donné, sous prétexte d'arguments complètements dénués de sens, pour transformer Keynes en promoteur du libre-échange alors que cela est complètement faux. C'est tout simplement de le falsification et de l'escroquerie intellectuelle. Visiblement, pour certains, Wikipédia n'est qu'un moyen pour faire la promotion de leurs opinions personnelles.37.172.135.104 (discuter) 27 décembre 2021 à 04:32 (CET)[répondre]

Keynes a écrit dans "L’autosuffisance nationale"[2]: « Je sympathise donc avec ceux qui veulent minimiser, plutôt qu'avec ceux qui veulent maximiser, l'enchevêtrement économique entre les nations. Les idées, le savoir, la science, l'hospitalité, les voyages, voilà des choses qui, de par leur nature, devraient être internationales. Mais que les marchandises soient fabriquées au pays chaque fois que cela est raisonnablement et commodément possible et, surtout, que les finances soient essentiellement nationales. » Prétendre après cela que Keynes n'était pas devenue protectionniste après la Grande Dépression est juste de la pure malhonnêteté 37.172.135.104 (discuter) 27 décembre 2021 à 05:33 (CET)[répondre]

Chère IP anonyme,
Je vous remercie pour votre enthousiasme au sujet de cette question, dont l'accumulation de vos messages témoigne.
Le problème est que la quasi-intégralité de vos ajouts ne correspond pas au sujet de la page. Cette page n'est pas une page sur les opinions de Keynes ou des keynésiens, mais sur les fondements théoriques des travaux académiques des keynésiens, qui forment l'école de pensée keynésienne. Dès lors, les sources qui vaillent sont celles qui sont issues des ouvrages et papiers académiques des keynésiens (en l'occurrence, de Keynes), et qui sont relatifs à la théorie et à l'économie. L’œuvre majeure et fondatrice du keynésianisme est à ce titre la Théorie générale, qui est ici abondamment citée, où Keynes expose les vues que l'on qualifie aujourd'hui en histoire de l'économie de "keynésiennes". Nous ne devons pas, sur une telle page, mobiliser comme source la correspondance de Keynes, un entretien donné par Keynes à un journal, ou encore une recommandation faite par Keynes à un haut fonctionnaire du Trésor, qui font certes partie du corpus de Keynes (ce qu'il a écrit), mais pas de ses démonstrations théoriques, et qui n'ont donc pas la même force heuristique. Lisez vos contributions et comparez-les avec le reste de l'article, et vous verrez qu'elles sont comme décalées du fait de leur contenu.
Les seules sources acceptables que vous avez mises en avant sont par conséquent celles issues du Traité sur la monnaie. Que Keynes ait écrit un article appelé De l'autosuffisance nationale dans un journal, cela est bien bel et bon (et l'article est, en effet, très intéressant d'un point de vue de l'histoire économique). Mais en faire une réfutation de ses précédents ouvrages est une erreur : les deux ne se placent pas sur le même champ épistémologique.
Je me permets aussi de vous rappeler que Wikipédia refuse formellement le plagiat et encadre strictement la réutilisation ou la traduction de contenus. Votre ajout semble toutefois être traduit de la version anglophone de la page "Keynesianism". En l'absence de modification qui régularise la situation, cela fera l'objet d'un signalement aux modérateurs. Je vous renvoie à l'avenir vers cette page : Aide:Rédiger sans plagier.
Il serait très intéressant de créer une page dédiée, qui traiterait de la position de Keynes vis-à-vis du libre-échange et du protectionnisme. On pourrait alors parfaitement utiliser les sources que vous mettez en avant. Cela ne doit pas être fait sur cette page-ci.
Je me permets, enfin, de vous rappeler que les attaques ad personam ne sont pas acceptées sur Wikipédia. Nous discutons, débattons, soumettons au vote, parfois, mais sans acrimonie. Comme on dit ici, il faut garder son calme.
Bien cordialement, Utilisateur:EricDuflot1968 27 décembre 2021, 13h58 (CET)
Cher inconnu,
Comme proposé, j'ai créé la page Positions de Keynes sur le libre-échange et le protectionnisme, qui récapitule les diverses positions prises par Keynes au cours de sa vie (académique, journalistique, politique, administrative même) sur les questions liées au libre-échange et au protectionnisme.
J'ai pu réutiliser la plupart de vos sources, quoique je me suis gardé de reprendre vos mots qui, comme je le crois, sont repris sans crédit de la page anglophone "Keynesianism".
J'ai amendé la page "Keynésianisme" pour relater dans la section idoine les prises de position de Keynes dans ses ouvrages théoriques, ceux où il fonde et développe le keynésianisme. L'auteur traite finalement très peu du libre échange et des droits de douane, si ce n'est dans une partie d'un chapitre de son magnum opus, la Théorie générale, et de manière très secondaire dans un passage du Traité sur la monnaie. Le libre échange est toujours tenu, dans les écrits qui forment la théorie keynésienne, comme un postulat sous-jacent. Il lui arrive, rarement, de préciser que ce qu'il vient de démontrer fonctionne également dans un "système fermé".
Comme je vous l'ai écrit précédemment, les prises de position de Keynes en faveur de mesures protectionnistes ont principalement été dans des interviews, des articles de journaux, des dépositions, mais pas dans les œuvres qui constituent les fondements théoriques et les développements du keynésianisme en tant qu'école de pensée économique. Ces prises de position doivent donc figurer (1) dans la page biographique de Keynes, (2) dans la page dédiée aux prises de positions que Keynes a eues au cours de sa vie sur le sujet, mais pas sur la page "Keynésianisme", qui relate les fondements théoriques du keynésianisme originel ; de la synthèse néoclassique ; de la nouvelle économie keynésienne ; et, enfin, du postkeynésianisme. Or, les fondements théoriques (scientifiques) du keynésianisme se trouvent dans les ouvrages théoriques, académiques (scientifiques) de Keynes, et ce qu'il dit dans ses articles de journaux ou dépositions n'ont pas la même force scientifique, car ne répondent pas aux critères académiques. C'est bien aux sources théoriques par lesquelles Keynes a posé les fondements de son école de pensée que nous devons en l'occurrence nous abreuver.
Bien cordialement, Utilisateur:EricDuflot1968 27 décembre 2021, 17:19 (CET)
  1. https://www.erudit.org/fr/revues/ae/2010-v86-n1-ae3990/045556ar/
  2. https://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/interwar/keynes.htm