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Jean-Marie Rouart

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Jean-Marie Rouart
Jean-Marie Rouart en 2014.
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Fauteuil 26 de l'Académie française
depuis le
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Écrivain, journaliste
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Jean-Marie Rouart, né le à Neuilly-sur-Seine, est un romancier, essayiste et chroniqueur français. Il est membre de l'Académie française depuis 1997.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille de peintres, Jean-Marie Rouart est le fils du peintre Augustin Rouart (1907-1997) et l'arrière-petit-fils des peintres et collectionneurs Henri Rouart et Henry Lerolle[1]. Il est le petit neveu de Julie Manet.

Sa scolarité est difficile mais, malgré les difficultés rencontrées, Jean-Marie Rouart persévère. Il est cinq fois candidat au baccalauréat : il obtient un premier bac au bout de la troisième tentative (à l'oral de rattrapage), puis un second bac au bout de la seconde tentative[2]. Jean-Marie échoue ensuite en première année de droit, puis en première année de lettres[3].

Après avoir mené ses études de philosophie et de lettres[4],[5], Jean-Marie entre au Magazine littéraire en 1967 puis au Figaro, où il reste de 1967 à 1975, chroniqueur et grand reporter, avant de démissionner lors du rachat du journal par Robert Hersant[6].

Alors que son premier livre est refusé treize fois par les éditeurs en 1962 et qu'il renonce à le faire publier, son second livre La Fuite en Pologne paraît en 1974[6].

Franc-maçon « parce que leurs idées étaient à l'opposé de celles de ma famille »[7], il collabore comme éditorialiste, à partir de 1977, au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien), dont il devient rédacteur en chef en 1979 et dont il dirige les pages littéraires jusqu'à son départ en 1985[6].

Il retourne par la suite au Figaro et devient le directeur du supplément littéraire de 1986 à 1988, puis le directeur littéraire.

En 1994, il est l'un des principaux animateurs du Comité pour la révision du procès d'Omar Raddad, affaire à laquelle il consacre un ouvrage, Omar : la construction d'un coupable, ce qui lui vaudra une condamnation pour diffamation en 2002[8],[9].

À partir de 1995, il est membre du jury du prix de l'écrit intime[10].

En 1996, il est le premier gérant de la Société des rédacteurs du Figaro.

Le , après s'être présenté cinq fois[6], il est élu à l'Académie française au fauteuil 26, succédant à Georges Duby face à Ivan Gobry et Florent Gaudin[11]. Il y est reçu le par Hélène Carrère d'Encausse[12].

Il mène un combat actif contre la prostitution, préfaçant en 2000 le Livre noir de la prostitution.

En 2002, il co-signe une pétition demandant une « solution rapide et décente aux problèmes fiscaux de Françoise Sagan », condamnée pour une fraude fiscale sur ses revenus de 1994 et devant à l’État 838 469 euros, en considérant que si « Françoise Sagan doit de l'argent à l’État, la France lui doit beaucoup plus : le prestige, le talent, un certain goût de la liberté et de la douceur de vivre »[13].

En 2003, il est évincé de la direction du Figaro littéraire au profit d'Angelo Rinaldi. Il collabore alors à Paris Match.

Depuis 2006, il préside le comité de soutien à Bruno Joushomme[14], dont l'objectif est la révision de son procès, compte tenu de supposés nouveaux éléments au dossier[15]. Les magistrats chargés de l'affaire ont écarté cette possibilité, considérant l'absence d' « éléments nouveaux de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné[15]. »

En 2012, alors qu'il préside le festival La Forêt des livres, il reçoit le prix de l’Œuvre de ce même festival[16].

En , il est signataire de la tribune controversée N'effacez pas Gérard Depardieu visant notamment à défendre la présomption d'innocence de Gérard Depardieu, alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[17]. Il invoque « l'esprit gaulois de la France », et demande : « Est-ce que vous croyez que, chez Rabelais, il n'y a pas de grossièretés ? ».

À l'Académie française[modifier | modifier le code]

Membre depuis 1997-1998, il répond en 2003 au discours de réception de Valéry Giscard d'Estaing : après avoir retracé l'œuvre politique de l'ancien président de la République, il rappelle le jugement sévère que le critique du Figaro Renaud Matignon lui avait consacré, après la parution de son unique roman, Le Passage, le comparant à « un Maupassant qui aurait fait la connaissance de la comtesse de Ségur, ou à un Grand Meaulnes qui aurait croisé Bécassine »[18].

Télévision[modifier | modifier le code]

En 2015, il participe à l'émission Secrets d'Histoire consacrée à Giacomo Casanova, intitulée Casanova, l'amour à Venise, diffusée le 20 octobre 2015 sur France 2[19].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Autres écrits[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Jean-Marie Rouart recevant le prix de l'Enracinement-Simone Weil au Sénat par Ferréol Delmas.

Il reçoit, en 2023, le prix de l'Enracinement-Simone Weil décerné par le think tank « Écologie responsable » dans le salon Napoléon du Sénat pour l'ensemble de son œuvre[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Bona, Deux sœurs : Yvonne et Christine Rouart, les muses de l'Impressionnisme, Paris, Grasset, , 384 p. (ISBN 978-2-246-79810-1 et 2-246-79810-8).
  2. Philippe Vandel, Tout et son contraire. best of et interdits: Best of et interdits, Fetjaine, 23/05/2011.
  3. L'Internaute, Jean-Marie Rouart : "Si on est un écrivain, on reste un écrivain, quoiqu'on fasse", décembre 2006.
  4. Il passe par le cours Pollès à Paris dans les années 1960. Voir « Aux enseignants, les anciens élèves reconnaissants... Les profs qui nous ont inspirés », Le Nouvel Observateur, n° 2213, 5 avril 2007.
  5. Encyclopædia Universalis, Jean-Marie Rouart (1943), consulté le 1er mai 2020.
  6. a b c et d Ondine Millot, « Pose perdue », sur Libération.fr, .
  7. Livres-Hebdo, 8 septembre 2000.
  8. Brigitte Vital-Durand, Le «petit marquis» Rouart rattrapé par son «complot», liberation.fr, 9 janvier 2002.
  9. Jean-Marie Rouart condamné pour diffamation, nouvelobs.com, 10 octobre 2002.
  10. Anne Coudreuse et Françoise Simonet-Tenant (dir.), Pour une histoire de l'intime et de ses variations, Paris, L'Harmattan, 2009, p. 7.
  11. « Académie française », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  12. « Réponse au discours de réception de Jean-Marie Rouart | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le ).
  13. « Isabelle Adjani au secours de Françoise Sagan », Le Parisien, (consulté le ).
  14. « Justice : Le nouveau combat de Jean-Marie Rouart », lepoint.fr, 17 janvier 2007.
  15. a et b « La justice ne veut pas d'un nouveau procès Joushomme », leparisien.fr, 16 mai 2006.
  16. [http://bibliobs.nouvelobs.com/rentree-2012/20120827.OBS0540/pommade-en-foret.html Le Nouvel Observateur.
  17. « Accusé de  violences sexuelles: Une tribune de soutien  à Gérard Depardieu qui crée le malaise », sur L'indépendant, (consulté le )
  18. Travaux de Jean-Marie Rouart sur le site de l'Académie française.
  19. « Secrets d'Histoire - Casanova : l'amour à Venise », sur Inatheque (consulté le ).
  20. Décret du 13 juillet 1994 portant promotion et nomination.
  21. Décret du 13 juillet 2009 portant promotion et nomination.
  22. Décret du 14 novembre 2002 portant promotion et nomination.
  23. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  24. « Redonnons ses racines au débat public », sur KIP, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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