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Sergio Ramírez

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Sergio Ramírez
Fonctions
Vice President of Nicaragua
Député
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (81 ans)
MasatepeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Universidad nacional autónoma de Nicaragua (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Academia Nicaragüense de la Lengua (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Sites web
Distinctions
signature de Sergio Ramírez
Signature

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Sergio Ramírez Mercado, né le à Masatepe, est un écrivain, avocat, journaliste et homme d'État nicaraguayen. Il remporte le Prix Cervantes en 2017.

Opposé au régime de Daniel Ortega qu'il qualifie en 2018 de « dictature », il doit s'exiler en Espagne en 2021, après l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre. En février 2023, il est privé de sa nationalité nicaraguayenne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le second fils de Pedro Ramirez Gutiérrez et Luisa Mercado Gutiérrez.

Encore étudiant, il fonde la revue Ventana en 1960 avec Fernando Gordillo. Il publie son premier livre, Cuentos, en 1963, et devient l'une des figures de la nouvelle génération littéraire nicaraguayenne. Il obtient son diplôme à l'université de Léon en 1964, avant de poursuivre ses études à Berlin de 1973 à 1975, grâce à une bourse accordée par l'Office allemand d'échanges universitaires. Il est élu secrétaire général de la Confédération des universités d'Amérique centrale en 1968 et 1976.

En 1977, il participe à la création du groupe d'artistes et d'intellectuels nicaraguayens, Les Douze, qui s'oppose au gouvernement d'Anastasio Somoza. Puis, il fait partie en 1979 de l'Assemblée de Gouvernement qui a pris le pouvoir à la chute du dictateur. Il est nommé vice-président du gouvernement (1984) par le Front sandiniste de libération nationale, et préside le Conseil national de l'Éducation.Dans un entretien avec Jean-Claude Buhrer il fait le point de la situation dans "Le Monde"(). Il a fondé la Editorial Nueva Nicaragua en 1981.

Aux élections présidentielles de , il soutient la nouvelle présidente élue, Violeta Barrios de Chamorro, et reçoit, la même année, l'Ordre Carlos Fonseca, qui est la plus importante décoration du FSLN. De 1990 à 1995, il préside le banc sandiniste à l'Assemblée nationale du Nicaragua, et est élu membre de la direction nationale de ce parti en 1991. En 1994, il rompt avec Ortega, et fonde en le Mouvement de la rénovation sandiniste (MRS), de tendance centre-gauche.

Journaliste, il est chroniqueur dans plusieurs journaux hispanophones, dont les quotidiens El País (Espagne), El Tiempo (Colombie), La Jornada (Mexique), El Nacional (Venezuela), La Prensa (Nicaragua) et La Opinión (Californie).

Il a également été professeur à l'université du Maryland entre 1999 et 2000, et à l'université libre de Berlin. Il est membre de l'Académie nicaraguayenne de la langue, membre associé de l'Académie royale espagnole, et a été juré des festivals cinématographiques de Carthagène (1993) et Huelva (2002). Il a été fait docteur honoris causa de l'université Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand II) en 2000[1].

Sergio Ramírez (à droite) avec l'écrivain Bolivien Edmundo Paz Soldán, en 2011.

En 2017, il reçoit le prix Cervantes, la plus haute distinction littéraire dans le monde hispanophone[2].

En 2018, lors des manifestations au Nicaragua, Sergio Ramírez appelle le peuple à démocratiser le régime et déclare « Oui, le régime de Daniel Ortega est une dictature »[3].

En 2021, il doit s'exiler en Espagne, après l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre. En février 2023, il est privé de sa nationalité par une décision de justice. C'est aussi le cas de 93 autres opposants au régime du couple Ortega-Murillo [4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Nouvelles, histoires et romans[modifier | modifier le code]

Essais et témoignages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Docteurs Honoris Causa », sur univ-bpclermont.fr (consulté le ).
  2. (es) Jesús Ruiz Mantilla, « Sergio Ramírez, premio Cervantes 2017 », sur El País (consulté le ).
  3. Anne Proenza, « Nicaragua : «Oui, le régime de Daniel Ortega est une dictature» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Antoine Oury, « Nicaragua : exilés, des auteurs déchus de leur nationalité », ActuaLitté,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Lauréats du prix Cervantes
1976-2000
2001-aujourd'hui