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Zizi Jeanmaire

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Zizi Jeanmaire
Zizi Jeanmaire en 1963.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Renée Marcelle JeanmaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Zizi JeanmaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoint
Roland Petit (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Taille
1,55 mVoir et modifier les données sur Wikidata
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Renée Marcelle Jeanmaire, dite Zizi Jeanmaire, née le à Paris 14e (France) et morte le à Tolochenaz (Suisse), est une danseuse de ballet, chanteuse, meneuse de revue et comédienne française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le à Paris, Renée est la fille de Marcel Jeanmaire, industriel (propriétaire à Paris d'une usine de chromage) et d'Olga Brunus[1].

Elle tient son surnom de sa mère qui aimait l'appeler « mon Jésus » et, alors enfant, elle répondait « Je suis ton petit zizi, voilà »[2].

Danseuse[modifier | modifier le code]

Zizi Jeanmaire entre à l'âge de 8 ans, en , à l'École de danse de l'Opéra de Paris comme petit rat, où elle a pour condisciple le jeune Roland Petit (1924-2011)[1]. Tous deux intègrent en 1940 le corps de ballet et en démissionnent quatre ans plus tard. Elle admire particulièrement, d'après ses dires, Yvette Chauviré, qu'elle surnomme « Ma petite mère »[2].

Pendant la guerre, elle étudie aussi chez Boris Kniaseff avec Yvette Chauviré.

Alors que Roland Petit se tourne vers la chorégraphie, Renée danse avec les Ballets de Monte-Carlo avant de rejoindre l'année suivante la troupe des Ballets des Champs-Élysées que vient de créer Roland Petit. Elle la quitte quelques mois plus tard pour retourner à Monte-Carlo[3] mais retrouve Roland Petit en 1948 aux Ballets de Paris qu'il vient de fonder au théâtre Marigny et dont elle devient la danseuse étoile. Le chorégraphe veut une danseuse androgyne et lui fait adopter une coupe à la garçonne, coiffure qu'elle ne quittera plus[4].

Zizi Jeanmaire en 1962.

En , elle crée le rôle-titre du ballet Carmen d'après Bizet sur une chorégraphie de Roland Petit, qui va se jouer dans le monde entier et notamment à New York sept mois durant, suivi en 1950 de La Croqueuse de diamants, toujours sur une chorégraphie de Roland Petit, chansons de Raymond Queneau[N 1]. Elle a, entretemps, troqué son prénom contre le surnom de Zizi (surnom dont chacun, depuis l'enfance, affuble la danseuse, depuis qu'elle répondait à sa mère « Mon p'tit zizi » quand celle-ci l'appelait « Mon p'tit Jésus »)[4],[5]. Le réalisateur-producteur Howard Hughes, nouveau patron de la RKO, la repère et la fait venir à Hollywood où elle tourne dans Hans Christian Andersen et la Danseuse aux côtés de Danny Kaye, Roland Petit réglant les chorégraphies.

Music-hall[modifier | modifier le code]

De retour à Paris, Zizi Jeanmaire se brouille avec Roland Petit et quitte les Ballets de Paris pour jouer à Broadway la comédie musicale The Girl in Pink Tights. Jeanmaire, comme l'appellent simplement les Américains, part ensuite pour Hollywood où elle recroise Roland Petit qui vient d'achever la chorégraphie de Papa longues jambes avec Fred Astaire et Leslie Caron (qui avait fait ses débuts avec Petit dans les Ballets des Champs-Élysées). La réconciliation débouche sur un mariage, le [1], un film (Anything Goes avec Bing Crosby) et une fille, Valentine (née en 1955)[1].

De retour en France, Roland Petit profite de son expérience américaine pour se lancer dans un nouveau genre avec La Revue des Ballets de Paris, créée au théâtre de Paris en 1956[6], puis La Revue à l'Alhambra en 1961 (à l'occasion de laquelle est créé le célébrissime numéro Mon truc en plumes dans des costumes d'Yves Saint Laurent)[7], et faisant de Zizi Jeanmaire une figure emblématique du music-hall auquel elle va consacrer désormais, hormis quelques incursions au théâtre et au cinéma, l'essentiel de sa carrière[8],[9].

Chanteuse[modifier | modifier le code]

Tombe de Zizi Jeanmaire et Roland Petit au cimetière du Montparnasse (division 13).

Zizi Jeanmaire a chanté, entre autres, des œuvres de Serge Gainsbourg, Brigitte Fontaine, Guy Béart et Jean Ferrat. En 2000, elle passe en revue et en chansons sa carrière, interprétant aussi quelques titres composés par sa fille Valentine Petit[9].

Mort[modifier | modifier le code]

Zizi Jeanmaire meurt le à l'âge de 96 ans à Tolochenaz en Suisse[10],[11].

Elle est inhumée dans la plus stricte intimité au cimetière du Montparnasse[12] (division 13), auprès de son époux Roland Petit.

Décoration[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

(liste non exhaustive)

45 tours EP[modifier | modifier le code]

33 tours 25 cm[modifier | modifier le code]

33 tours 30 cm[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Citation[modifier | modifier le code]

« [...] Elle a des yeux à vider un couvent de trappistes en cinq minutes. [...] »

— Boris Vian[15]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ces deux ballets seront portés à l'écran, toujours avec Jeanmaire, en 1960 par Terence Young et Roland Petit sous le titre Les Collants noirs, avec deux autres ballets créés entretemps par Roland Petit : Deuil en vingt-quatre heures (1953) et Cyrano de Bergerac (1959), les rôles principaux étant respectivement tenus par Cyd Charisse et Moira Shearer.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Anne Commire et Deborah Klezmer, Women in World History, Yorkin Publications, , p. 98
  2. a et b Interview de Zizi Jeanmaire par Nicole Zand : Une danseuse a pris la parole in Bref no 71, décembre 1963, p. 6
  3. « Ambiance », sur Gallica, (consulté le )
  4. a et b Valérie Gaget, « La danseuse et artiste de music-hall Zizi Jeanmaire, l'inoubliable interprète de "Mon truc en plumes", est morte à 96 ans », sur francetvinfo.fr,
  5. « Zizi Jeanmaire, inoubliable interprète de « Mon truc en plumes », est morte », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Claude Sarraute, « Prochaines créations de Roland Petit », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. Claude Sarraute, « Zizi Jeanmaire à l'Alhambra », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Lisa Vignoli, « L'icône : La sensualité déplumée de Zizi Jeanmaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. a et b Dominique Frétard, « Zizi Jeanmaire passe en revue sa carrière à l'Opéra-Bastille », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Décès de Zizi Jeanmaire, interprète de “Mon truc en plumes” », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  11. « Décès à 96 ans de la ballerine et chanteuse de music-hall Zizi Jeanmaire », Libération,‎ (lire en ligne)
  12. Lena Lutaud, « J'irai chanter sur vos tombes », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous »,‎ 30-31 octobre 2021, p. 28-29 (lire en ligne Accès payant).
  13. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2004 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  14. Reportage sur Zizi Jeanmaire et Roland Petit, Cinq colonnes à la une, 1er décembre 1961, sur le site de l'INA.
  15. « Zizi Jeanmaire, entre pointes et plumes », sur La Libre Belgique, Bruxelles, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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