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Félix Gouin

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Félix Gouin
Illustration.
Félix Gouin vers 1945-1946.
Fonctions
Ministre d'État, commissaire général puis président du Conseil du Plan

(10 mois et 6 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil Léon Blum
Paul Ramadier
Gouvernement Blum III
Ramadier I
Vice-président du Conseil

(5 mois et 22 jours)
Président du gouvernement Georges Bidault
Gouvernement Bidault I
Président du gouvernement provisoire de la République française
(Chef de l’État de facto et chef du gouvernement)

(4 mois et 29 jours)
Gouvernement 3e gouvernement provisoire
Prédécesseur Charles de Gaulle
Successeur Georges Bidault
Président de l'Assemblée constituante

(2 mois et 14 jours)
Prédécesseur Lui-même (président de l'Assemblée consultative provisoire)
Successeur Vincent Auriol
Président de l'Assemblée consultative provisoire

(1 an, 8 mois et 24 jours)
Prédécesseur Édouard Herriot (président de la Chambre des députés)
Successeur Lui-même (président de l'Assemblée constituante)
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC

(17 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 25 mai 1924
Réélection 29 avril 1928
8 mai 1932
3 mai 1936
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Biographie
Nom de naissance Félix Gouin
Date de naissance
Lieu de naissance Peypin, France
Date de décès (à 93 ans)
Lieu de décès Nice, France
Nationalité Française
Parti politique SFIO
Religion catholique
Résidence Bouches-du-Rhône

Signature de Félix Gouin
Chefs du gouvernement français
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Félix Gouin, né le à Peypin dans les Bouches-du-Rhône (France), et mort le à Nice dans les Alpes-Maritimes (France), est un militant socialiste, résistant et homme d'État français. Il est président du Gouvernement provisoire de la République française, du au .

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Troisième République[modifier | modifier le code]

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Félix Gouin, député SFIO en 1936.

Fils d'instituteurs laïcs, Félix Gouin[1] est inscrit par ses parents au lycée Thiers[2] de Marseille en tant que boursier[3]. Le baccalauréat réussi, il se tourne vers des études de droit à Aix-en-Provence où il est boursier. Il obtient la licence. En 1902, il s'inscrit au grand cercle socialiste de Marseille, puis adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Avocat, il est inscrit au barreau de Marseille de 1907 à 1953.

Il est initié franc-maçon au sein de la loge Les Arts et l'Amitié au Grand Orient de France Aix-en-Provence.

Félix Gouin, alors âgé de 28 ans, est élu conseiller général des Bouches-du-Rhône en 1911.

Il passe toute la Première Guerre mondiale au front[réf. nécessaire], et participe notamment à la bataille de Verdun[réf. nécessaire].

Il est élu maire d'Istres en 1919, et est constamment réélu jusqu'à son retrait de la vie politique, exception faite de la période du régime de Vichy. En 1924, il est élu député des Bouches-du-Rhône, mandat qu'il conserve également toute sa carrière, sauf sous le régime de Vichy. En 1938, il devient vice-président du groupe socialiste à la Chambre des députés.

Résistance et Libération[modifier | modifier le code]

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En 1940, il fait partie des quatre-vingts parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Au procès de Riom de 1942, il assure la défense de Léon Blum dont il est l'ami intime.

En , il cofonde le Comité d'action socialiste avec Daniel Mayer. Il est incarcéré pendant trois mois au Camp de concentration Miranda de Ebro en Espagne, alors qu'il cherchait à rejoindre l'Angleterre. Il rejoint finalement Londres, puis Alger où il préside la Commission de réforme de l'État du Comité français de la Libération nationale qui établit entre autres le texte instituant une Assemblée consultative provisoire, dont il est élu président le .

En , l'Assemblée consultative provisoire, désormais installée à Paris, le réélit à sa présidence. En octobre 1945, il est élu député de Marseille (tête de liste socialiste) à la première Assemblée constituante, dont il devient président lors de sa session inaugurale le 8 novembre suivant.

Présidence du gouvernement provisoire de la République française[modifier | modifier le code]

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Le , alors que le Général de Gaulle vient de démissionner de sa fonction de chef du gouvernement provisoire, il est élu président du 3e gouvernement provisoire, par 497 voix contre 35 à Michel Clemenceau du PRL, 17 à Jacques Bardoux, 3 au général de Gaulle (non candidat) et 3 abstentions. Il exerce de fait une fonction équivalente à celle de chef de l'État. Félix Gouin répartit les portefeuilles entre les trois partis de la coalition et laisse à leurs chefs, Thorez pour le PCF et Bidault pour le MRP, le soin d'en désigner les titulaires, affaiblissant ainsi son autorité sur les membres de son cabinet et renforçant l'influence des partis[4]. Le 29 janvier, son gouvernement (dans lequel il s'est réservé le portefeuille de la Défense), qui comporte 23 ministres d'une coalition communistes-socialistes-MRP (les gaullistes en étant exclus), obtient la confiance de l'Assemblée par 503 voix contre 44.

Son gouvernement fait voter la nationalisation de l'électricité et du gaz (création d'EDF et de GDF), des bassins houillers non nationalisés en 1944, et de trente-quatre compagnies d'assurance. Il fait également adopter la loi Marthe Richard.

Son nom est mêlé au retentissant « scandale du vin », à la suite de sa mise en cause par l'homme politique Yves Farge, et il n'occupe plus de fonctions de premier plan.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Au début de la Quatrième République, il participe à plusieurs gouvernements et, par la suite, il exerce différents mandats : député, maire, membre de la délégation française à la 11e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York en 1956.

En 1958, il vote non au référendum constitutionnel, en opposition avec la majorité de la SFIO. Il renonce ensuite à toute carrière politique et démissionne de tous ses mandats. Il se retire à Nice avec son épouse, née Laure Baudouin (petite-fille d'Eugène Baudouin, maire de Vanves et conseiller général de la Seine[5] et cousine du psychanalyste franco-suisse Charles Baudouin)[6], qui meurt en 1971, à l'âge de 74 ans.

Mort et hommage[modifier | modifier le code]

Félix Gouin meurt en 1977, à l'âge de 93 ans. Ses traits nous restent fixés par le portrait qu'en peignit Jean Julien.

Un hommage lui est rendu, à Peypin, son village natal, le samedi 16 septembre 2017, par l'inauguration d'une plaque commémorative sur la façade de la maison où il est né, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine[7].

Récapitulatif des fonctions[modifier | modifier le code]

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nom de famille GOUIN : origine et signification », sur Geneanet (consulté le )
  2. « Un lycée au cœur de l'Histoire - Lycée Thiers à Marseille », sur www.lyc-thiers.ac-aix-marseille.fr (consulté le )
  3. « GOUIN Félix [GOUIN Jean, Félix] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  4. Georgette Elgey, Histoire de la IVe République, Édition Robert Laffont, 2018, p. 77.
  5. Eugène Baudouin (rue), Ville d'Issy-les-Moulineaux.
  6. Personnes et Ancêtres, « https://www.gen-gen.ch/tng/getperson/ », sur Société Genevoise de Généalogie (consulté le )
  7. Rislène Achour, « Les journées du patrimoine rendent hommage à Félix Gouin », sur laprovence.com, (consulté le )
  8. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir ce modèle.
Félix Gouin
Précédé par Suivi par
Charles de Gaulle
Chef du Gouvernement provisoire de la République française
-
Georges Bidault
Charles de Gaulle
Coprince d'Andorre
avec Ramon Iglesias y Navarri
1946-1946
Georges Bidault
v · m
Gouvernement Félix Gouin (26 janvier - 12 juin 1946)
Vice-présidents du Conseil


Félix Gouin
Justice Pierre-Henri Teitgen
Affaires étrangères Georges Bidault
Intérieur André Le Troquer
Armées Edmond Michelet
Armement Charles Tillon
Économie nationale et Finances André Philip
Agriculture François Tanguy-Prigent
Production industrielle Marcel Paul
Éducation nationale Marcel-Edmond Naegelen
Transports et Travaux publics Jules Moch
PTT Jean Letourneau
Outre-Mer Marius Moutet
Travail et Sécurité sociale Ambroise Croizat
Santé publique et Population Robert Prigent
Ravitaillement Henri Longchambon
Reconstruction et Urbanisme François Billoux
Liste des sous-secrétaires d’État
(← DE GAULLE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BIDAULT I →)
v · m
Gouvernement Georges Bidault I (24 juin - 28 novembre 1946)
Vice-présidents du Conseil


Georges Bidault
Ministres d'État
Affaires étrangères Georges Bidault
Justice Pierre-Henri Teitgen
Intérieur Édouard Depreux
Armées Edmond Michelet
Armement Charles Tillon
Finances Robert Schuman
Économie nationale François de Menthon
Agriculture François Tanguy-Prigent
Production industrielle Marcel Paul
Éducation nationale Marcel-Edmond Naegelen
Transports et Travaux publics Jules Moch
Outre-Mer Marius Moutet
Travail et Sécurité sociale Ambroise Croizat
PTT Jean Letourneau
Reconstruction et Urbanisme François Billoux
Santé publique René Arthaud
Population Robert Prigent
Anciens combattants et Victimes de la guerre Laurent Casanova
Ravitaillement Yves Farge
Liste des sous-secrétaires d’État
(← GOUIN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BLUM III →)
v · m
Gouvernement Léon Blum III (16 décembre 1946 - 16 janvier 1947)
Affaires étrangères Léon Blum


Léon Blum
Ministres d'État
Justice Paul Ramadier
Intérieur Édouard Depreux
Défense nationale André Le Troquer
Économie nationale et Finances André Philip
Agriculture François Tanguy-Prigent
Production industrielle Robert Lacoste
Éducation nationale Marcel-Edmond Naegelen
Transports, Travaux publics et Reconstruction Jules Moch
Outre-Mer Marius Moutet
Travail et Sécurité sociale Daniel Mayer
PTT Eugène Thomas
Santé publique et Population Pierre Ségelle
Anciens combattants et Victimes de la guerre Max Lejeune
Liste des sous-secrétaires d’État
(← BIDAULT I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (RAMADIER I →)
v · m
Gouvernements Paul Ramadier I et II (22 janvier 1947 - 19 novembre 1947)
Sous la présidence de Vincent Auriol
Ministres d'État


Paul Ramadier
Justice André Marie
Affaires étrangères Georges Bidault
Intérieur Édouard Depreux
Défense nationale
Guerre
Marine
Air
Finances Robert Schuman
Économie nationale
Agriculture
Production industrielle Robert Lacoste
Reconstruction et Urbanisme
Commerce
Éducation nationale Marcel-Edmond Naegelen
Transports et Travaux publics Jules Moch
Outre-Mer
Travail et Sécurité sociale
Santé publique et Population
Jeunesse, Arts et Lettres Pierre Bourdan
Anciens combattants et Victimes de la guerre
PTT Eugène Thomas
Liste des hauts-commissaires et sous-secrétaires d’État
(← BLUM III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (SCHUMAN I →)