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Université d'État de Louvain

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Cet article concerne l'Université de Louvain qui a existé entre 1817 et 1835. Pour l'université de 1425 à 1797, voir Université de Louvain (1425-1797). Pour celle de 1835 à 1968, voir Université catholique de Louvain (1835-1968).

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Pour l'université actuelle francophone, voir UCLouvain. Pour la néerlandophone, voir Katholieke Universiteit Leuven.

Academia Lovaniensis, université de Louvain
Histoire
Fondation
Dissolution
Statut
Type
Université publique
Régime linguistique
Fondateur
Localisation
Pays
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas (1817-1830) puis Drapeau de la Belgique Belgique (1830-1835)
Ville
Carte

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L'université d'État de Louvain a été fondée le à Louvain par le roi Guillaume Ier, souverain du royaume uni des Pays-Bas[1], et a fermé ses portes le [2].

L'enseignement y était officiellement neutre[3].

Plusieurs professeurs de l'ancienne université de Louvain, y ont repris leur enseignement, comme Xavier Jacquelart, Jean Philippe Debruyn, Guillaume Joseph van Gobbelschroy (nl), Joseph Josse Vandertaelen (nl), Ferdinand Sentelet (nl), Jean-Baptiste Liebaert, Étienne Heuschling. Le gouvernement des Pays-Bas désirait, en effet, nommer à l'Université d'État comme professeurs des « catholiques éclairés », ce qui mécontenta les autorités ecclésiastiques[4].

La langue d'enseignement y était le latin[5], comme dans toutes les autres universités des Pays-Bas et la plupart des universités d'Europe à cette époque. Elle accueillit aussitôt 230 étudiants[6].

Après la suppression de l'Université d'État de Louvain, l'Université catholique de Belgique nouvellement fondée à Malines en 1834, vint s'établir à Louvain où elle prendra le nom d'Université catholique de Louvain[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la suppression des universités impériales en 1817 dont l'université impériale à Bruxelles, trois universités d'État furent créées par Guillaume Ier des Pays-Bas, dont celle de Louvain. L'université d'État fut supprimée en 1835. C'est alors que l'université catholique de Malines vint s'installer à Louvain et pris le nom d'université catholique de Louvain.

Alors que se discutait au Parlement la loi sur l'enseignement supérieur, Charles Rogier, essayant dans une dernière tentative de sauver l'Université d'État de Louvain, proposa lors de la séance du qu'il n'y ait plus en Belgique qu'une seule université financée par l'État et établie à Louvain, il fut soutenu dans son combat par l'éloquence fougueuse du député catholique Ignace Quirini, ancien étudiant de l'université d'État, et qui deviendra ensuite professeur à la nouvelle université catholique, mais leur dernier combat fut vain et la proposition fut rejetée[8]. La loi votée le supprima définitivement l'université d'État de Louvain qui ferma ses portes le [9]. Toutefois, son rayonnement ne fut pas négligeable car en tant qu'université la plus importante de nos régions elle a formé une partie appréciable de la première génération d'intellectuels de la Belgique indépendante[10] et nombre des futurs révolutionnaires[11].

Et pourtant, comme l'écrit Geertrui Couderé[12] « le fait qu'il y eut jadis une université d'État à Louvain est pour beaucoup une chose inconnue » et elle ajoute que « même évoquer son existence était un sujet tabou »[13].

Arlette Graffart pose la question[14] « qu'était cette institution d'enseignement supérieur si souvent dépréciée ? ». Selon cet auteur d'ailleurs[15], l'université d'État de Louvain mérite d'être considérée comme la « résurrection[16] » de l'ancienne université de Louvain : « elle seule et non point celle qui vit le jour en 1834 à l'initiative des évêques de Belgique, c'est-à-dire l'université catholique de Malines devenue de Louvain l'année suivante. En effet, l'ancienne Université de Louvain fut créée au XVe siècle d'un commun accord par les pouvoirs publics (le duc Jean IV et la ville de Louvain) et le Saint-Siège, sans intervention de l'épiscopat ni du clergé local »[17].

Selon le professeur Léon van der Essen, de l'université catholique, elle était un « véritable avorton que Guillaume Ier de Hollande avait créé »[18]. Elle était pourtant composée de professeurs de qualité dont plusieurs firent école[19], souvent formés dans la doctrine de l'idéalisme allemand et venant d'Iéna, de Giessen, de Marbourg ou de Heidelberg. Le gouvernement avait d'ailleurs veillé, afin de ne pas froisser la population, que ces professeurs soient pour la plupart catholiques, mais il s'agissait de catholiques « éclairés »... ce qui mécontenta les autorités ecclésiastiques[4]. Remarquons toutefois que, lorsque celles-ci fondèrent en 1834 une nouvelle université à Malines puis à Louvain, Pierre de Ram, désireux d'avoir un corps académique de valeur, a fait le même choix en recrutant[20] également un corps académique composé largement de savants étrangers, surtout allemands.

Leur influence[21] sur nos jeunes révolutionnaires, qui firent une révolution « nationale » et « libérale » plutôt que sociale, mérite d'être étudiée[22]. En effet[23], les étudiants, conduits par Sylvain Van de Weyer, témoignaient d'une très grande sympathie pour les associations libérales, romantiques et nationalistes allemandes, les Burschenschaften, et pour le philhellénisme. Les étudiants de l'université d'État de Louvain transformèrent leur université en centre du libéralisme et de l'opposition[24]. Ils ont joué un rôle significatif voire décisif dans la révolution de 1830[25].

Parmi les étudiants formés à l'université d'État de Louvain plusieurs joueront un rôle de premier plan dans la vie intellectuelle et scientifique du pays[26] comme le chimiste Jean Servais Stas ou les paléontologues Pierre-Joseph van Beneden et Laurent-Guillaume de Koninck. Toutefois, selon le chanoine Roger Aubert, professeur à l'Université catholique, l'apport scientifique non seulement de l'université d'État de Louvain mais également des deux autres universités d'État[27] de Gand et de Liège fut très pauvre[28]. Cependant, selon l'argumentation d'Arlette Graffart, cette accusation de médiocrité semble contredite par le fait que l'université d'État de Louvain ait pu donner au pays des personnalités brillantes dans divers domaines[29]. Elle a formé, en effet, plus de 8 000 étudiants[30] que l'on retrouvera dans les institutions du nouveau royaume de Belgique.

Bâtiments[modifier | modifier le code]

La ville de Louvain, propriétaire des bâtiments de l'ancienne université, mit à la disposition de la nouvelle université d'État, les Halles, la bibliothèque publique, le Jardin botanique, le collège de Saint-Donatien, celui des Prémontrés, des Vétérans et du Roi[31].

Facultés[modifier | modifier le code]

Le baron Frédéric de Reiffenberg, membre du Sénat Académique et professeur à l'université d'État de Louvain.

L'université d'État de Louvain compta dès sa création les Facultés de droit, de médecine, des sciences mathématiques et naturelles ainsi que de philosophie et lettres.

Recteurs (Rectores Magnifici)[modifier | modifier le code]

Secrétaires (Graphiarii)[modifier | modifier le code]

Membres du Sénat académique[modifier | modifier le code]

Bibliothécaires[modifier | modifier le code]

Karl Bernhardi (1799-1874), bibliothécaire de l'université d'État de Louvain.

Professeurs[modifier | modifier le code]

La plupart des professeurs viennent de diverses régions d'Europe, principalement des célèbres universités allemandes, un seul est Hollandais et plusieurs ont été professeurs dans l'ancienne université de Louvain, et ont repris les cours qu'ils avaient donnés dans la vénérable Alma Mater médiévale. Deux professeurs de l'université d'État de Louvain, Adolphe Roussel et Charles Jacmart, continuèrent leur carrière comme professeurs à l'université libre de Bruxelles et deux autres, Pierre Craninx et Gaspard-Michel Pagani, continuèrent la leur à l'université catholique. Les autres furent dispersés principalement à Liège ou à Gand ou retournèrent en Allemagne[34].

Parmi les étudiants de l'université d'État certains, comme Ignace Quirini, Clément-Théodore-Adolphe Torné et Théodore Smolders, ont enseigné ensuite à l'université catholique dans la Faculté de droit, alors que d'autres figurent parmi les premiers professeurs de l'université libre de Bruxelles comme Josse-Émile Lequime, David Picard, Arsène Pigeolet, André Uytterhoeven.

En 1830 parmi les griefs[35] faits au roi Guillaume Ier il y eut celui d'avoir choisi tant de professeurs étrangers, mais, comme l'écrit judicieusement Carlo Bronne[36]: « Au contraire de la Hollande, la Belgique n'avait eu au siècle précédent ni historiens ni humanistes de classe. Le roi avait dû faire appel à des maîtres étrangers pour occuper les chaires universitaires et c'est à tort qu'on le lui reprocha car il n'aurait pu faire autrement. Parmi eux se trouvaient d'ailleurs des éducateurs d'élite ».

Faculté de droit[modifier | modifier le code]

Léopold Auguste Warnkoenig (1794-1866), historien du droit, enseigna de 1827 à 1831 le droit romain et la philosophie du droit à l'université d'État de Louvain.
Adrianus Catharinus Holtius, professeur de droit romain, il fonda avec Warnkönig et Birnbaum la "Bibliothèque juridique" à l'université d'État de Louvain.

Cette faculté qui forma une partie de la première génération des juristes belges, eut également des professeurs à la valeur reconnue comme les professeurs allemands Léopold Auguste Warnkoenig et Birnbaum, de Bamberg, ou Xavier Jacquelart qui fut aussi professeur dans l'ancienne université de Louvain, même si selon Victor Brants, professeur à l'Université catholique, il n'y aurait eu parmi eux que « peu de noms qui aient marqué dans l'histoire du droit »[37]. En voici quelques-uns :

Faculté de médecine[modifier | modifier le code]

Faculté des sciences mathématiques et physiques[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Van Mons, professeur à l'université d'État de Louvain.

Faculté de philosophie et lettres[modifier | modifier le code]

Joseph Jacotot, professeur à l'université d'État de Louvain.

Les étudiants[modifier | modifier le code]

Jules d'Anethan (1803-1888), homme politique, ministre, figure de proue du parti catholique, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain..
Adolphe Borgnet (1804-1875), juriste, professeur puis recteur de l'université de Liège de 1848 à 1853, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Laurent-Guillaume de Koninck (1809-1887), paléontologue et chimiste, professeur à l'université de Liège, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Pierre de Ram (1804-1865), fondateur en 1834 de l'Université catholique de Malines puis de Louvain en 1835, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain
André-Napoléon Fontainas, bourgmestre de Bruxelles, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Alexandre Gendebien (1789-1869), avocat, membre du Gouvernement Provisoire, membre du Congrès national, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Ferdinand de Meeûs (1798-1861), gouverneur de la Société générale de Belgique, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
François Moncheur (1806-1890), magistrat, industriel, homme politique membre du parti catholique, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Arsène Pigeolet (1814-1902), médecin, professeur à l'université libre de Bruxelles dont il fut recteur en 1878-1879. Sénateur de Nivelles à partir de 1878, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Jean Servais Stas (1813-1891), chimiste, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Pierre-Joseph Van Beneden (1809-1894), paléontologue, zoologue et parasitologue, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Sylvain Van de Weyer, avocat, membre du Gouvernement provisoire, ambassadeur à Londres, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
Hippoliet Van Peene (1811-1864), médecin, auteur du Vlaamse Leeuw, chant national flamand, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.

Considérée par le professeur Léon van der Essen, comme un « véritable avorton »[40], alors qu'au contraire « elle fut la plus peuplée des universités instituées dans nos régions » et que « c'est donc l'université la plus importante à l'époque qui fut fermée en 1835 et ce n'est qu'après sa suppression que les deux universités libres vont voir affluer un nombre important d'étudiants »[41], l'université d'État de Louvain a compté sur dix-huit années d'existence académique 8 020 inscriptions[42]. Parmi ces étudiants formés, en cette époque d'unionisme, à l'Université d'État de Louvain, où se donnait un enseignement officiellement neutre[43] et ouvert à tous sans distinctions confessionnelles, beaucoup jouèrent par la suite un rôle important[44] dans la vie intellectuelle et scientifique, tant dans le monde catholique que libéral qui constitueront les deux "piliers" idéologiques du jeune État belge. Ainsi parmi ses alumni on trouve le nom de Pierre de Ram[45], créateur et fondateur de la future université catholique de Louvain, et celui d'Arsène Pigeolet, futur recteur de l'université libre de Bruxelles.

Si selon le chanoine Roger Aubert l'apport scientifique de cette université « fut très pauvre »[46] et si, selon Victor Brants, en ce qui concerne la Faculté de droit, son « éclat paraît bien faible » et qu'« on y trouve peu de noms qui aient marqué dans l'histoire du droit »[47], néanmoins, cela semble démenti par les recherches d'Arlette Graffart qui conclut qu'« en ce qui concerne la qualité de l'enseignement [qualifié de médiocre] nous pensons avoir suffisamment apporté la preuve du contraire lorsque nous avons retracé les grandes lignes de la carrière réalisée par certains élèves de cette institution »[48] dont nous donnons ici certains noms :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le roi Guillaume Ier des Pays-Bas créa, par son arrêté du 25 juillet 1816 dans les provinces méridionales, trois universités d'État dont il fixa le siège à Gand, à Liège et à Louvain: Albert Bruylants, "Esquisse de l'histoire de la chimie...", dans Florilège des sciences en Belgique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1967, p. 250.
  2. Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans : Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 181 : « Elle ferma ses portes le 15 août 1835. »
  3. Andrée Despy-Meyer, « Institutions et réseaux » (« De la fondation des universités au Discours de Seraing »), dans : Histoire des sciences en Belgique 1815-2000, première partie, Bruxelles, 2001, p. 72 : « L'Université de Louvain créée par l'État sous le régime hollandais et prodiguant un enseignement neutre n'avait jamais été reconnue par l'épiscopat qui refusait d'admettre cette forme d'enseignement ».
  4. a et b Chanoine Roger Aubert, "Une université d'État à l'époque des Pays-Bas réunis", dans : L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1993, p.78: « Pour ne pas froisser les convictions religieuses de la majorité de la population, on fit appel surtout à des catholiques, mais en donnant la préférence à des catholiques "éclairés", ce qui mécontenta les autorités ecclésiastiques. »
  5. Voir: Hubert Nélis, Inventaire des archives de l'Université de l'État à Louvain, Bruxelles, Hayez, 1917, p. 8: « tous les professeurs, à l'exception de ceux de littératures hollandaise et française, de la pratique du droit et des sciences économiques, devaient aux termes de la loi, se servir dans leurs leçons de la langue latine. »
  6. Philippe et Nadine Quinet-De Saeger, André Dieudonné Trumper, médecin à Bruxelles au XIXe siècle, Bruxelles, Studia Bruxellae, 2008, p. 47.
  7. Maurice Voituron, Le Parti libéral joué par le parti catholique dans la question de l'enseignement supérieur, Bruxelles, 1850 : « et alors aurait paru plus évidente encore aux yeux du pays l'intention du parti catholique de tuer l'enseignement de l'État, afin de ne laisser debout que l'Université catholique de Malines, qui allait prendre le titre d'Université de Louvain, pour y usurper la renommée de l'ancienne, ainsi que ses fondations de bourses ».
  8. Edward van Even, Louvain dans le passé et dans le présent, Louvain : Aug. Fonteyn, 1895, p. 606 : « Dans l'intervalle, on discutait à la chambre la loi sur l'enseignement supérieur. À la séance du 11 août 1835, Charles Rogier fit la proposition suivante : « Il y aura pour toute la Belgique une seule Université aux frais de l'État. Elle sera établie à Louvain ». Le plus capable des Représentants de notre arrondissement, le grand jurisconsulte Quirini, consacra à la défense de ce projet le feu de son éloquence, toutes les ressources de sa puissante dialectique ; ce fut en pure perte. Les députés de Gand et de Liège étaient parvenus à circonvenir la majorité de la Chambre, et la proposition fut rejetée. La loi du 27 septembre 1835 ne maintenant plus que deux Universités, entretenues aux frais de l'État, celle de Liège et de Gand, l'école de Louvain fut fermée ».
  9. Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans : Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 181 : « Elle ferma ses portes le 15 août 1835 ».
  10. Arlette Graffart, op. cit., p. 183 : « elle fut la plus peuplée des universités instituées dans nos régions. C'est donc l'université la plus importante à l'époque qui fut fermée en 1835 et ce n'est qu'après sa suppression que les deux universités libres vont voir affluer un nombre important d'étudiants ».
  11. Leuven University. 1425-1985, Leuven : Leuven University Press (dir. Emiel Lamberts et Jan Roegiers), "The State University", chapitre VII, p. 187« The students played a significant part in the revolution of 1830, which of course benefited them. (....) In the longer term, the revolution was to result in an abolition of the State University of Louvain - an outcome to the wishes of the students ».
  12. Geertrui Couderé, « De studenten aan de Rijksuniversiteit Leuven (1817-1835) », dans Liber amicorum Dr. J. Scheerder, Louvain, 1987, p. 241: « Maar dat er te Leuven ooit een Rijksuniversiteit heeft bestaan is voor velen steeds een onbekend feit ».
  13. Geertrui Couderé, De studenten aan de Rijksuniversiteit Leuven (1817-1835), dans Liber amicorum Dr. J. Scheerder, Louvain, 1987, p. 259 : « de oorzaak dat de Rijksuniversiteit lange tijd in de taboesfeer verbleef. »
  14. Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 177
  15. Arlette Graffart, ibidem.
  16. Roger Aubert, « L'Université catholique de 1834 à 1968 », dans : L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, 1993, p. 81 : « Les évêques belges décidèrent dès octobre 1832 de profiter de la liberté constitutionnelle d'enseignement pour couronner le réseau scolaire organisé par l'Église en ressuscitant l'ancienne Alma Mater disparue en 1817 (sic) (pour 1797) ».
  17. Cette remarque d'Arlette Graffart rejoint tout à fait les jugements des Cours d'appel et de cassation qui interdisent à l'université catholique de Louvain de se présenter comme l'héritère de l'ancienne université de Louvain. Jugement de la Cour d'appel de 1844 : La Belgique judiciaire, 28 juillet 1844 n° 69, p. 1 : « Cour d’appel de Bruxelles. Deuxième chambre. L'université libre de Louvain ne représente pas légalement l’antique université de cette ville. Attendu que cette université (l’ancienne université de Louvain), instituée par une bulle papale, de concert avec l'autorité souveraine, formait un corps reconnu dans l'État, ayant différentes attributions, dont plusieurs même lui étaient déléguées par le pouvoir civil; Attendu que ce corps a été supprimé par les lois de la république française; Attendu que l'université existant actuellement à Louvain ne peut être considérée comme continuant celle qui existait en 1457, ces deux établissemens ayant un caractère bien distinct, puisque l'université actuelle, non reconnue comme personne civile, n'est qu'un établissement tout-à-fait privé, résultat de la liberté d'enseignement, en dehors de toute action du pouvoir et sans autorité dans l'État... ». Voir aussi, arrêt de la Cour de cassation du 26 novembre 1846 : « L'université catholique de Louvain ne peut être considérée comme continuant l'ancienne université de Louvain; et lorsqu'un acte de fondation a désigné pour collateur un professeur de cette ancienne université, il y a lieu d'y pourvoir par le gouvernement », Table générale alphabétique et chronologique de la Pasicrisie Belge contenant la jurisprudence du Royaume de 1814 à 1850, Bruxelles, 1855, p. 585, colonne 1, alinea 2. Voir également : Bulletin usuel des Lois et Arrêtés, 1861, p.166.
  18. Léon van der Essen, L'université de Louvain, Liège : La pensée catholique, 1927, p. 30 : « l'université d'État, véritable avorton que Guillaume Ier de Hollande avait créé en 1816 dans la vieille cité universitaire ».
  19. Arlette Graffart, op. cit., p. 179 : « son corps professoral a compris un certain nombre de savants qui firent école », cité d'après Hubert Nélis, Inventaire des archives de l'Université de l'État à Louvain, Bruxelles : Hayez, 1917, pp. 12-13.
  20. Chanoine Roger Aubert, "L'Université catholique de 1834 à 1968", dans : L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, 1993, p. 104 : « dès 1834, Mgr de Ram, soucieux de l'image de marque de son université, s'était efforcé de recruter un corps académique de valeur en faisant largement appel à des savants étrangers, surtout allemands. »
  21. Ainsi Gisela Wild, à propos de Warnkoenig emploie l'expression de « transmetteur de l'esprit allemand en Europe occidentale » (Vermittler deutschen Geistes in Westeuropa). Lire: Gisela Wild : « Leopold August Warnkönig 1794 - 1866. Ein Rechtslehrer zwischen Naturrecht und historischer Schule und ein Vermittler deutschen Geistes in Westeuropa », dans Freiburger rechts- und staatswissenschaftliche Abhandlungen, volume 17, Karlsruhe, 1961.
  22. Jean Stengers, Les Racines de la Belgique, tome 1, Bruxelles, 2000, p. 228 : « Il est peu de révolutions qui soient, dans le fond, aussi simples que la révolution de 1830. Une révolution nationale et libérale, et pratiquement tout est dit. »
  23. Emiel Lamberts et Jan Roegiers, « The State University », dans Leuven University, 1425-1985, Louvain, 1990, p. 186: « the students, led by Sylvain van de Weyer, had considérable sympathy for the liberale, nationalist, romantic Buerschenschaft of Germany and for philhellenism. »
  24. Carlo Bronne, L'Amalgame ou la Belgique de 1814 à 1830, Bruxelles, réimpression par Paul Legrain du tirage de 1948 de A. Goemaere, Bruxelles, s. d., p. 269 : « Les trois universités d'État, créées par Guillaume Ier (....) des établissements dus à son initiative sortit une génération émancipée, libérale dans l'acception la plus large du terme, si libérale même qu'ayant appris à penser librement, elle se retourna contre celui qui prétendait l'en empêcher ».
  25. Nous citons à nouveau "The State University", dans Leuven University, 1425-1985, Louvain, 1990, p. 187.
  26. Arlette Graffart, op. cit., p. 179 : « on trouve aussi parmi les étudiants qu'elle forma un certain nombre de jeunes qui jouèrent par la suite un rôle important dans la vie intellectuelle et scientifique de notre jeune État ».
  27. Pour avoir une vision plus exacte de l'apport scientifique des universités de l'État, lire : Florilège des sciences en Belgique pendant le XIXe siècle et le début du XXe, Bruxelles : Académie royale de Belgique, Classe des Sciences, s. d.
  28. Chanoine Roger Aubert : « Dans l'ensemble, l'apport scientifique de ces professeurs, trop peu nombreux et accablés par leurs charges d'enseignement, fut très pauvre, comme ce fut du reste également le cas à Liège et à Gand. ». Dans: « Une université d'État à l'époque des Pays-Bas réunis », dans: L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1993, p.78.
  29. Comme l'écrit Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 182: « En ce qui concerne la qualité de l'enseignement (N. B. voir plus haut dans l'article prétendument médiocre), nous pensons avoir suffisamment apporté la preuve du contraire lorsque nous avons retracé les grandes lignes de la carrière réalisée par certains élèves de cette institution. »
  30. Arlette Graffart, op. cit., 179, note 19 : « Sur 18 années académiques d'existence, l'Université a enregistré 8.020 inscriptions ».
  31. Edward van Even, Louvain dans le passé et dans le présent, Louvain : Aug. Fonteyn, 1895, p. 604.
  32. liste établie d'après le livre : J. J. Dodt, Repertorium dissertationum belgicarum, Utrecht, 1835.
  33. Christian Laporte, L'affaire de Louvain : 1960-1968, 1999, p. 26
  34. Arlette Graffart, op. cit., p. 181 : « Quant au corps professoral, il se retrouva dispersé » et d'après la note 38 : "Furent envoyés à Liège J. Le Roy, professeur de médecine ainsi que, de la Faculté de Philosophie et lettres : Frédéric de Reiffenberg, Georges-Joseph Bekker et E. Tandel. Furent envoyés à Gand le professeur de Sciences Jean-Baptiste Van Mons et L. De Haut de la Faculté de Philosophie et Lettres. J.-M. Baud, ancien recteur opta pour l'Université catholique (Annuaire de l'Université catholique de Louvain, t. I, 1837, p. 24) tandis que Lanthier enverra sa démission le 29 septembre 1835. Quant au médecin Charles-François Jacmart et au juriste Adolphe Roussel ils devinrent professeurs dans la jeune Université de Bruxelles, baptisée lors de sa fondation Université libre de Belgique, nom qu'elle portera jusqu'en 1842". Jean-François-Michel Birnbaum et Léopold Auguste Warnkoenig, celui-ci après un bref passage à Gand, retournèrent en Allemagne.
  35. Carlo Bronne, L'Amalgame, p. 269 : « c'est à tort qu'on le lui reprocha ».
  36. Carlo Bronne, L'Amalgame, p. 269.
  37. Victor Brants, professeur à l'université catholique de Louvain, écrit dans son livre, La Faculté de droit de l'université de Louvain à travers cinq siècles (1426-1906) esquisse historique, Louvain, 1906, p. 179: « La période de réunion de la Belgique à la Hollande dans le royaume des Pays-Bas, de 1814 à 1830, vit à Louvain une Université officielle d'État dont nous dirons peu de choses, car son éclat paraît bien faible en ce qui concerne la faculté juridique; on y trouve peu de noms qui aient marqué dans l'histoire du droit ».
  38. Lucien Godeaux, membre de l'Académie royale, "Esquisse de l'histoire des mathématiques en Belgique pendant le XIXe siècle et le début du XXe", dans, Florilège des sciences en Belgique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1967, p. 117.
  39. Carlo Bronne, La Tapisserie royale, Bruxelles-Paris, 1952, p. 92.
  40. Léon van der Essen, L'université de Louvain, Liège : La pensée catholique, 1927, p. 30.
  41. Arlette Graffart, op. cit., p. 183.
  42. Arlette Graffart, op. cit., p. 179, note 19.
  43. Andrée Despy-Meyer, « Institutions et réseaux » (« De la fondation des universités au Discours de Seraing »), dans : Histoire des sciences en Belgique 1815-2000, première partie, Bruxelles, 2001, p. 72 : « L'Université de Louvain créée par l'État sous le régime hollandais et prodiguant un enseignement neutre n'avait jamais été reconnue par l'épiscopat qui refusait d'admettre cette forme d'enseignement ».
  44. Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 179 et seq. Arlette Graffart a identifié de nombreux étudiants de l'université d'État de Louvain ils sont repris dans cette liste parmi d'autres encor.
  45. J.-J. Thonissen, "de Ram (Pierre-François-Xavier)", dans : Biographie nationale de Belgique, tome V, col. 650-670 : « il éprouva alors des hésitations et des doutes sur le choix de l'état qu'il devait embrasser, et, pendant quelques mois, il fréquenta les cours de la faculté de philosophie de l'université de Louvain ».
  46. Chanoine Roger Aubert, "Une université d'État à l'époque des Pays-Bas réunis", dans: L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1993, p.78.
  47. Victor Brants, La Faculté de droit de l'université de Louvain à travers cinq siècles (1426-1906) esquisse historique, Louvain, 1906, p. 179
  48. Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 182
  49. Biographie nationale, t. 29, Bruxelles, 1956, col. 324-326.
  50. Biographie nationale, t. 29, Bruxelles, 1956, col. 409-410.
  51. Biographie nationale, t. 29, Bruxelles, 1956, col. 416-417.
  52. Biographie nationale, t. 14, Bruxelles, 1897, col. 33-34.
  53. Biographie nationale, t. 20, Bruxelles, 1908-1910, col. 221-229.
  54. Biographie nationale, t. 24, Bruxelles, 1926-1929, col. 275.
  55. Biographie nationale, t. 25, Bruxelles, 1930-1932, col. 1030-1032.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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